Le Hamas a publié vendredi les noms de « quatre soldates » israéliennes devant être libérées samedi, dans le cadre d’une deuxième série d’échanges avec des prisonniers palestiniens détenus par Israël, conformément à l’accord de trêve dans la bande de Gaza.
« Dans le cadre de l’échange de prisonniers, les Brigades (Ezzedine) al-Qassam ont décidé de libérer (samedi) quatre soldates », a indiqué vendredi Abou Obeida, porte-parole de la branche armée du Hamas, sur Télégram.
« Les Brigades al-Qassam et d’autres groupes (…) libéreront les quatre prisonnières samedi » et les confieront au Comité international de la Croix-Rouge (CICR), a précisé une source proche du Hamas sous couvert de l’anonymat, sans précision d’heure.
Le bureau du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a confirmé dans la foulée avoir reçu, via les médiateurs, une « liste d’otages » libérables sans plus de précisions.
Israël n’a pas encore livré la liste des prisonniers palestiniens qui devraient être libérés samedi.
Selon le Bureau des détenus palestiniens, la liste doit comprendre 120 détenus condamnés à perpétuité et 80 autres purgeant des peines lourdes.
La première phase de la trêve en cours, qui doit durer six semaines et a débuté dimanche, doit permettre la libération de 33 captifs israéliens contre quelque 1.900 prisonniers palestiniens.
Des tentatives de torpiller l’accord
Des manifestants israéliens ont défilé dans la soirée de ce vendredi à Tel Aviv réclamant l’exécution de l’accord d’échange entièrement pour ramener tous les captifs israéliens.
« Le gouvernement a ratifié un accord global qui stipule le retour de tous les détenus et la fin de la guerre », ont insisté les familles des captifs dans une déclaration commune.
« La poursuite de la guerre apportera la sentence de peine de mort à ceux qui n’ont pas été libérés. Nous demandons à Netanyahu de cesser ses atermoiements et de lancer la seconde phase des négociations ».
La mère du soldat Nimrod Cohen, captif à Gaza, a déclaré : « Il y a des acteurs au gouvernement qui font tout pour torpiller la deuxième phase de l’accord », a rapporté i24.
Le ministre extrémiste des Finances Bezalel Smotrich a menacé il y a quelques jours de faire tomber le gouvernement au cas où il passe à la seconde phase de l’accord de cessez-le-feu, insistant sur la reprise de la guerre « jusqu’à l’éradication définitive du Hamas.
Dans la manifestation de Tel Aviv étaient présents des éléments du groupe de gauche « Jérusalem Libre » qui scandaient des slogans contre la guerre et contre l’offensive militaire israélienne menée a Jénine en Cisjordanie occupée. Trois de leurs membres ont été arrêtés.
Un sondage publié par le quotidien Maariv a révélé que 39% des Israéliens pensent que l’accord de cessez-le-feu ne sera pas exécuté entièrement et 28% croient le contraire.
Le sondage montre aussi que 62% des Israéliens voudraient que Netanyahu démissionne pour avoir échoué à empêcher l’attaque du 7 octobre 2023. 29% sont de l’avis contraire et 19% se sont abstenus de répondre.
Source: Divers