L’ancien ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a révélé un plan de base élaboré par l’appareil de sécurité israélien visant à frapper le Hezbollah au Liban quelques jours après l’opération du Hamas du 7 octobre 2023.
Il a révélé pour le site israélien Yedioth Ahronoth Ynet que « le 11 octobre 2023 (trois jours après le début de la bataille de soutien à Gaza lancée par le Hezbollah le 8 octobre), le niveau sécuritaire a proposé une opération militaire contre des cibles à grande échelle au Liban ».
« Le plan comprenait l’assassinat du secrétaire général du Hezbollah, Sayyed Hassan Nasrallah et de tuer entre 12.000 et 15. 000 membres du Hezbollah au cours des premières heures de la guerre, après avoir fait exploser des engins radio piégés au début de la bataille », a-t-il précisé.
Selon Gallant, le fait de ne pas avoir exécuté cette offensive à cette date est « le plus grand échec sécuritaire de l’histoire d’Israël, et pas seulement dans cette guerre ».
Gallant, qui a été ministre de la Guerre jusqu’en janvier 2024, a insisté à plusieurs reprises pendant son mandat sur la nécessité de lancer une frappe militaire décisive contre le Hezbollah, avertissant du danger de poursuivre les confrontations quotidiennes sans résolution claire. Toutefois, les dirigeants politiques israéliens ont choisi une approche plus prudente, ce qui a suscité de vives critiques.
Les déclarations de Gallant peuvent refléter des désaccords au sein de l’establishment sécuritaire israélien sur la gestion de la guerre, notamment après les vives critiques dirigées contre le gouvernement de Benjamin Netanyahu en raison de ce qui a été décrit comme le « manque de stratégie claire » face au Hezbollah.
Cela pourrait également affecter le débat politique intérieur israélien, à un moment où Netanyahou est confronté à une pression croissante en raison de la guerre en cours.
Le 4 février, l’ex-Premier ministre israélien Ehud Barak a lancé un appel en vue de « se préparer à accélérer la désobéissance civile de grande envergure en vue de faire tomber le gouvernement de Netanyahu. »
« Nous devons renverser le gouvernement Netanyahu avant qu’il ne nous plonge tous dans l’abîme d’une tyrannie sombre et corrompue », a-t-il souligné pour le quotidien israélien Haaretz.
« Netanyahu est en difficulté, il est confronté à des défis majeurs : le Hamas contrôle toujours la bande de Gaza malgré la guerre, il est également confronté à un défi concernant la reprise des combats à Gaza, il est confronté à la loi sur l’évasion (du service militaire pour les Haredim), au budget et à la pression pour établir une commission d’enquête officielle sur les événements du 7 octobre. Tous ces éléments menacent la survie du gouvernement de Netanyahou, et c’est une bonne chose. »
Il a ajouté : « Le maintien de Netanyahu au gouvernement nous fait perdre notre liberté et notre identité, ce qui est inimaginable et interdit. C’est pourquoi j’ai appelé au renversement du gouvernement de Netanyahu. »
Source: Médias