Avec la guerre saoudo-US, le nombre d’enfants déscolarisés a plus que doublé au Yémen et ces près de 3,5 millions de jeunes forment une génération perdue pour l’un des pays les plus pauvres au monde.
Le coût humain de ce conflit qui s’est intensifié depuis deux ans est plus lourd que les dommages matériels, ont souligné les Nations unies.
« Toute une génération risque de voir son avenir compromis », a prévenu la porte-parole du Haut commissariat pour les réfugiés (HCR) pour le Yémen, Shabia Mantoo.
Même constat de l’Unicef qui, dans un récent rapport, souligne que « la déscolarisation créera une autre génération qui perpétuera le cycle de violence ».
La guerre a éclaté avec l’intervention le 26 mars 2015 d’une coalition militaire arabo-US conduite par l’Arabie saoudite en soutien aux forces du président démissionnaire Abed Rabbo Mansour Hadi face à l’armée yéménite et aux forces populaires d’Ansarullah.
Depuis, la guerre a fait, selon l’ONU, quelque 7.700 morts, dont au moins 1.546 enfants, dans un pays où près de 50% des 27 millions d’habitants sont âgés de moins de 18 ans.
La guerre a également mis hors service 1.640 écoles, soit 10% des établissements que compte le pays. Sur ce total, 1.470 ont été détruites ou endommagées, alors que les autres servent de casernes ou d’abris pour des déplacés, indique l’Unicef.
Selon ce Fonds de l’ONU pour la défense des enfants, 212 attaques armées ont visé des écoles et tué des élèves.
La guerre a aussi privé d’enseignement 1,84 million d’élèves. Ils sont venus s’ajouter aux 1,6 million d’enfants non scolarisés avant la guerre saoudo-US, selon Rajat Madhok de l’Unicef.
Avec AFP