Les fidèles musulmans accomplissent, ce vendredi 6 juin, en Arabie saoudite le dernier grand rituel du pèlerinage annuel, la lapidation de Satan, au premier jour de l’Aïd al-Adha, fête majeure de l’islam.
Dès l’aube, les plus de 1,6 million de pèlerins réunis dans l’ouest du royaume ont commencé à se relayer sur un site dans la vallée de Mina, située à quelques kilomètres de La Mecque, pour jeter des cailloux sur des stèles en béton symbolisant le diable.
Ce rituel reproduit symboliquement la lapidation du diable par le prophète Abraham aux trois endroits où Satan a tenté de le dissuader d’obéir à l’ordre de Dieu de sacrifier son fils Ismaël.
Le hajj, qui consiste en une série de rites menés sur plusieurs jours, souvent en extérieur, se déroule cette année encore sous une chaleur écrasante.
Pour éviter une répétition du drame de l’an dernier, lorsque 1.301 personnes avaient péri sous des températures ayant atteint 51,8 degrés, les autorités ont dit avoir pris de nouvelles mesures pour limiter les risques liés à la chaleur, et renforcé les contrôles pour lutter contre les pèlerins clandestins.
Jeudi, les fidèles ont prié sur le mont Arafat, étape phare du hajj, que les autorités avaient appelé à éviter entre 10h et 16h. Malgré une température culminant à 45 degrés, certains pèlerins n’ont pas hésité à gravir la colline sous le soleil brûlant de midi.
Les pèlerins ont ensuite passé la nuit à la belle étoile à Muzdalifah, à mi-chemin entre Arafat et Mina, où ils ramassent des cailloux afin de procéder à la symbolique « lapidation du diable ».
Après avoir jeté les cailloux, les fidèles retournent à La Mecque, la ville la plus sacrée de l’islam, pour un dernier tour de la Kaaba, — structure cubique noire au cœur de la Grande Mosquée vers laquelle les musulmans du monde entier se tournent pour prier — marquant la fin du grand pèlerinage.
Ce jour coïncide avec l’Aïd al-Adha, une fête célébrée en souvenir du sacrifice qu’avait failli accomplir le prophète Abraham en voulant immoler son fils, avant que l’ange Gabriel ne lui propose in extremis de tuer un mouton à sa place.
A cette occasion, les musulmans égorgent une bête, en général un mouton, et offrent une partie de la viande aux nécessiteux.