Le Parlement iranien a voté, ce mercredi 24 juin, en faveur d’une suspension de la coopération avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), a indiqué la télévision d’Etat, après douze jours de guerre débuté par ‘Israël’.
« L’AIEA, qui a refusé de condamner ne serait-ce qu’un peu l’attaque contre les installations nucléaires iraniennes, a compromis sa crédibilité internationale », a déclaré le président du Parlement iranien, Mohammad Baqer Qalibaf, après le vote des députés en faveur de la suspension de la coopération avec cette instance de l’ONU.
« L’Organisation iranienne de l’énergie atomique suspendra sa coopération avec l’AIEA tant que la sécurité des installations nucléaires ne sera pas garantie », a ajouté ce responsable, cité par la télévision d’Etat.
M.Qalibaf a en outre affirmé que « son pays poursuivra son programme nucléaire pacifique à un rythme accéléré, fera preuve d’une extrême prudence et ne se laissera tromper par aucune promesse ».
Le président du Parlement iranien a souligné que Téhéran sera mieux préparé et prêt qu’auparavant et répondrait avec une « force écrasante » à toute agression.
Des députés ont scandé « Mort à l’Amérique » et « Mort à Israël » après le vote, a rapporté la télévision d’État.
Depuis le début de la guerre, les responsables iraniens ont vivement critiqué l’AIEA pour ne pas avoir condamné les attaques israéliennes contre les installations nucléaires.
Salimi : Le personnel de l’AIEA n’a pas le droit d’entrer en Iran pour inspection
De son côté, Alireza Salimi, membre de la commission présidentielle du Parlement iranien, a annoncé que le Parlement a approuvé la décision de suspendre la coopération, selon laquelle « le personnel de l’AIEA n’a pas le droit d’entrer en Iran pour inspection, sauf si la sécurité des installations nucléaires et des activités nucléaires pacifiques du pays est garantie.»
Selon Salimi, « le Parlement a prévu des sanctions pour ceux qui autorisent le personnel de l’AIEA à entrer sur le territoire iranien ».
Les décisions concernent également l’accord de coopération en matière de garanties et d’autres accords.
Selon Salimi, la décision de suspendre la coopération avec l’AIEA sera soumise au Conseil suprême de sécurité nationale pour approbation.