Le président égyptien Abdel Fattah el-Sissi a affirmé « le rejet total de son pays des mesures unilatérales dans le bassin du Nil oriental », soulignant que « ceux qui pensent que l’Égypte fermera les yeux sur ses droits sur l’eau se trompent ».
Dans son discours lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue ougandais, Yoweri Museveni, au palais d’Al-Ittihadiya mardi, Sissi a déclaré que « la question de l’eau fait partie des pressions exercées sur l’Égypte pour atteindre d’autres objectifs ».
Il a ajouté : « L’Égypte s’est toujours opposée à l’ingérence dans les affaires d’autrui, à la démolition, à la destruction ou à toute conspiration contre quiconque, et aspire à la construction, à la reconstruction et au développement. Nous, Africains, en avons assez des combats que nous avons subis ».
Le président égyptien a souligné que « le volume d’eau des bassins du Nil Blanc et du Nil Bleu atteint les 1.600 milliards de mètres cubes par an, dont une grande partie est perdue dans les forêts, les marécages, l’évaporation et les nappes phréatiques, tandis que seule une petite partie atteint le Nil ».
Il a poursuivi : « La question de l’eau du Nil a fait l’objet de longues discussions avec le président ougandais Yoweri Museveni », notant « l’importance de l’eau et du développement pour les pays du bassin du Nil ».
Sissi a rappelé que « l’Égypte ne parle que d’environ 85 milliards de mètres cubes, soit la part de l’Égypte et du Soudan dans les eaux du Nil, soit seulement environ 4 % du total », ajoutant « nous souhaitons coopérer pour assurer la stabilité de nos pays. L’Égypte ne dispose d’aucune autre ressource en eau et ne reçoit pas de précipitations importantes. Si nous abandonnons cette partie, nous y perdons nos vies ».
Sissi a expliqué que « l’Égypte ne rejette pas l’utilisation des eaux du Nil par nos frères, que ce soit pour le développement, l’agriculture ou la production d’électricité », ajoutant que « l’Égypte compte sur les efforts du comité de sept membres dirigé par l’Ouganda pour parvenir à un accord entre les pays du bassin du Nil ».
Source: Médias