L’adjoint politique du secrétaire général du Hezbollah, Hajj Hussein al-Khalil a fait état « des diktats extérieurs imposés à l’Etat sous prétexte de la question du monopole d’armes ».
Lors d’une interview accordée à la radio Al-Nour, M.Khalil a affirmé, ce lundi 15 septembre, que « le discours d’investiture du chef de l’Etat et la déclaration ministérielle contredisent les propositions actuelles à ce sujet ».
Et d’ajouter : « Le Liban subit un chantage sur ses moyens de subsistance, sa reconstruction et même le financement de son armée de la part de certains pays du célèbre quintette ».
« La grande souffrance que nous subissons aujourd’hui au Liban réside dans le fait que certains responsables clés vivent sous une tutelle totale », a renchéri M.Khalil.
Il a en outre rappelé que « les gouvernements successifs ont appliqué l’accord de Taëf depuis 1990 et ont accordé des droits à la résistance, à son armée et à son peuple ».
« Certains violent l’accord de Taëf et l’interprètent à leur guise. L’accord de Taëf stipule la nécessité pour les autorités libanaises de faire face à l’occupation israélienne et de mettre fin aux attaques israéliennes. Où en sont-elles de tout cela ? »
Et d’indiquer : « L’accord de Taëf incluent plusieurs sujets, mais certains choisissent ce qui convient aux Américains et ignorent le reste ».
Le responsable du Hezbollah a réitéré que « la décision de désarmement (de la Résistance) constitue un péché grave, car elle met le Liban à la merci des puissances mondiales arrogantes et de leurs propres caprices, fondés sur des rancunes ancestrales ».
Il a également expliqué que « la récente position du gouvernement et ses dirigeants se sont heurtés à une barrière infranchissable : la position ferme de la Résistance selon laquelle cette question ne sera pas résolue, car elle sert les intérêts israéliens et américains ».
Et de poursuivre : « Les positions pionnières et résolues du président de l’Assemblée, Nabih Berri et l’unité entre le mouvement Amal et le Hezbollah ont renforcé notre position politique ».
« Nous nous appuyons sur un fondement solide : le large soutien populaire des familles des martyrs et du peuple ».
« La récente déclaration du gouvernement, selon laquelle la question des armes sera abordée dans le cadre de la stratégie de sécurité et que l’ennemi devra en appliquer les dispositions, a freiné l’élan du gouvernement vers la chute », a-t-il renchéri.
Il a dans ce contexte expliqué que « la position du commandant de l’armée lors de la présentation du prétendu plan militaire visant à mettre en œuvre les résolutions des 5 et 7 août était bien plus sage que les décisions du gouvernement et a contribué à détendre l’atmosphère ».
« Je rappelle au gouvernement et aux dirigeants de ce pays que nous avons des questions fondamentales à régler, au premier rang desquelles la cessation des agressions israéliennes, le retrait total d’Israël du territoire libanais occupé, la reconstruction et la libération des détenus », a-t-il dit.
Pour M.Khalil, « compte tenu de sa situation géographique, le Liban est toujours aux prises avec une crise. Il se trouve aux frontières de la Palestine occupée, face à un ennemi israélien qui poursuit son agression et son vaste projet expansionniste. Par conséquent, nous devons nous mobiliser, ainsi que notre société et le gouvernement, pour nous unir et résister à l’occupant ».
Il a par ailleurs déclaré : « Si le commandement de l’armée continue d’agir avec sagesse, personne ne voudra d’affrontement sur le terrain. Nous espérons donc que cette retenue perdurera pour la stabilité du pays ».
Et de conclure : « les tuteurs (étrangers) ont œuvré jour et nuit pour exclure le Hezbollah du gouvernement. Notre présence au sein du gouvernement est donc positive, car nous leur faisons obstacle de l’intérieur comme de l’extérieur du gouvernement ».






