Sanaa a taxé les conclusions du sommet arabo-islamique à Doha de « décevantes » estimant qu’ »elles ne sont pas au niveau des aspirations de peuples ni du niveau de danger qui menace la oumma ».
« Le sommet n’a pas répondu aux aspirations des peuples arabes et islamiques, ni abordé la menace existentielle que représente l’entité ennemie pour la nation », a déploré son ministère des Affaires étrangères.
Et de noter que « le sommet n’a pas adopté de mesures concrètes et sérieuses pour contraindre l’entité (sioniste) à respecter le droit international et à mettre fin à son agression et à ses menaces contre la région. »
La capitale qatarie, Doha, avait accueilli dimanche et lundi, un sommet arabo-islamique pour discuter de l’agression israélienne contre le Qatar et de la tentative d’assassinat des membres de la délégation dirigeante du Hamas.
Le sommet a condamné cette agression et s’est contenté de la considérer comme « une escalade qui a franchi toutes les lignes rouges. »
Deux opérations
Par ailleurs, le porte-parole des forces armées de Sanaa a fait part de deux opérations anti israéliennes contre une cible à Jaffa occupée et contre l’aéroport de Ramon à Eilat au sud d’Israël.
« Un tir de missile balistique hypersonique de type Palestine 2 a visé une cible sensible à Jaffa occupée. L’opération a réalisé son objectif avec succès. Elle a provoqué la panique parmi les millions de sionistes usurpateurs qui ont fui vers les abris », a déclaré le général de brigade Yahia Saree.
Il a aussi fait part « d’un drone des forces armées yéménites qui a mené une opération militaire ciblant l’aéroport de Ramon, dans la région d’Oum al-Rachrach, dans le sud de la Palestine occupée ». « L’opération a atteint son objectif avec succès, grâce à Dieu », a-t-il estimé.
Le général de brigade Saree a rappelé que ces opérations sont réalisées « en soutien au peuple palestinien opprimé et à ses moudjahidines, (constitue) une réponse aux crimes de génocide et à l’escalade dangereuse perpétrés par l’ennemi israélien contre les frères dans la bande de Gaza, et dans le cadre de la réponse à l’agression israélienne contre le Yémen ».
Il a rapporté que les forces armées yéménites renouvellent « leur appel à tous les membres de la oumma arabe et islamique pour qu’ils assument leurs responsabilités religieuses, morales et humanitaires envers leurs frères de la bande de Gaza, victimes du génocide, du blocus, de la famine et des déplacements forcés, au vu et au su de la communauté internationale ».
Le général yéménite a averti que « le silence face à ce crimes horribles et odieux ne feront qu’encourager l’ennemi à poursuivre son agression contre les pays arabes et islamiques », soulignant qu’« elle pourrait s’étendre à divers pays si les peuples et les nations n’agissent pas avec fermeté et ne l’affrontent pas ».
Il a conclu en insistant que « les forces armées yéménites poursuivront leurs missions jusqu’à la fin de l’agression contre Gaza et la levée du blocus ».
Plus tôt dans la journée, les médias israéliens avaient rapporté que « les sirènes d’alerte aériennes ont retenti dans la plupart des régions » en Palestine occupée après « le tir d’un missile à ogives multiples depuis le Yémen » qui avait été « intercepté ».
Atterrissage d’urgence du Zion Wing et match suspendu
Le commandement du front intérieur israélien a rapporté que des sirènes d’alerte ont retenti dans le grand Tel Aviv et de vastes zones à l’est, ainsi qu’à Jérusalem et de vastes zones à l’ouest, en plus des colonies du sud de la Cisjordanie.
Selon les médias israéliens, le missile a entraîné la suspension des vols à l’aéroport de Ben Gourion et contraint l’avion présidentiel israélien, le Zion Wing d’effectuer un atterrissage d’urgence lors d’un exercice d’entraînement après le tir du missile yéménite.
Les médias israéliens ont également rapporté que le missile yéménite qui a été tiré lors d’un match sportif majeur à Tel-Aviv, a causé sa suspension et l’évacuation urgente du stade.
Dans l’après-midi, l’armée d’occupation israélienne avait pilonné le port yéménite de Hodeïda sur la mer Rouge après avoir envoyé à Sanaa un avertissement d’évacuation.
Les raids israéliens sur les zones yéménites contrôlées par le groupe Ansarullah au Yémen ont débuté en juillet 2024, ciblant des installations vitales, notamment le port de Hodeïda, l’aéroport international de Sanaa et des centrales électriques.
Les forces de Sanaa avaient déclenché leurs tirs contre Israël au lendemain du déclenchent de la guerre israélienne contre la bande de Guise, sous prétexte de riposter à l’attaque du Hamas contre l’enveloppe de Gaza le 7 octobre 2023.
Elles ont lancé des attaques continues contre Israël en soutien à Gaza, utilisant des missiles et des drones, et ont également ciblé des navires liés à l’entité sioniste ou se dirigeant vers ses ports.
Le 27 juillet, le groupe a décidé d’intensifier ses opérations militaires navales contre Israël en « ciblant tous les navires appartenant à toute entreprise faisant des affaires avec les ports israéliens, quelle que soit sa nationalité », en soutien à la bande de Gaza, en proie à une guerre génocidaire israélienne soutenue par les États-Unis depuis le 7 octobre 2023. Elle a causé la mort de plus de 64.964 personnes et blessé 165.312, la plupart des enfants et des femmes. De plus la famine a tué 428 Palestiniens dont 146 enfants.
Source: Divers