Israël a tué 5 civils dont 4 membres d’une même famille, les Charara, dont 3 enfants, dans des raids de drone dans la localité de Bint Jbeil au sud du Liban.
Le premier missile a touché directement une moto, tuant un citoyen sur le coup.
Les autres missiles ont touché une voiture circulant sur la même route. Elle transportait les membres de la famille Charara, composée d’un père, d’une mère et de plusieurs enfants en bas âge, de deux ou trois ans.
Les informations indiquent que les missiles ont frappé la voiture d’en haut, ce qui prouve que l’attaque n’était ni aléatoire ni fortuite, mais visait directement des civils.
La famille revenait d’un voyage et ne résidait pas de manière permanente au sud du Liban.
Le président du Parlement, Nabih Berri, a condamné le massacre : « déplorant qu’il a eu lieu « sous les yeux du comité technique chargé de surveiller le cessez-le-feu, après sa réunion à Naqoura en présence de l’envoyée américaine, Ortagus. » Morgan Ortagus était arrivée au Liban dans la journée.
Berri a révélé les membres de cette famille détiennent également la citoyenneté américaine.
Pour sa part, le député du Hezbollah Hassan Fadlallah a indiqué que « ce crime s’ajoute à une longue série de violations commises sous l’œil vigilant du comité de surveillance du cessez-le-feu », qui est devenu selon lui « un faux témoin des violations répétées de l’occupation sans jamais fournir aucune garantie pour le Liban ».
Selon Fadlallah, « l’État libanais semble, au mieux, incapable de prendre des mesures concrètes pour mettre fin à ces attaques ».
« Le cri justifié des Sudistes doit parvenir aux autorités, les incitant à agir pour protéger la vie des civils, car il a été prouvé une fois de plus que la protection officielle sous les auspices internationaux ne leur a apporté ni sécurité ni stabilité », a-t-il insisté.
Et Fadlallah de conclure que « les attaques et les meurtres perpétrés par l’occupation ne pousseront pas le peuple libanais à abandonner sa terre et ses droits. Au contraire, elles ne feront que renforcer l’adhésion des habitants du Sud à la résistance, la seule capable de libérer le territoire et de protéger la population ».
Le président de la République, le général Joseph Aoun, a condamné les violations persistantes par Israël de l’accord de cessation des hostilités et le nouveau massacre perpétré à Bint Jbeil.
Il a déclaré dans un communiqué : « Alors que nous sommes à New York pour discuter des questions de paix et de droits humains, Israël persiste dans ses violations des résolutions internationales, notamment de l’accord de cessation des hostilités, en commettant un nouveau massacre à Bint Jbeil, qui a coûté la vie à cinq martyrs, dont trois enfants. »
Le président Aoun a appelé la communauté internationale, dont les dirigeants sont présents aux Nations Unies, à « tout mettre en œuvre pour mettre fin aux violations des résolutions internationales, en particulier celles des États signataires de la Déclaration du 27 novembre 2024, et à faire pression sur Israël pour qu’il se retire du territoire libanais et respecte ladite déclaration. Il n’y a pas de paix au-dessus du sang de nos enfants. »
Plus tôt dans la journée, l’Agence nationale de presse (AN) a rapporté qu’une force d’occupation israélienne avait pénétré dans la ville de Ramyeh peu après minuit, où elle avait fait exploser une maison avant de se retirer à l’aube.
Par ailleurs, le correspondant d’Al-Manar a rapporté que le porte-parole de l’armée israélienne, Avichay Adraee, était entré sur la colline de Hamames, en face de la ville d’al-Khiam, en territoire libanais, où il avait appelé les colons sionistes à regagner leurs colonies du nord.
Adraee avait visité la semaine cette même colline et un point proche d’un bunker adjacent au mur frontalier dans la ville de Kfar Kila, où il avait proféré des menaces.
Source: Divers