Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un a exprimé, ce lundi 22 septembre, sa volonté de reprendre les discussions avec les États-Unis, mais à une condition claire : que Washington renonce à exiger la dénucléarisation de la Corée du Nord.
Selon l’agence officielle KCNA, Kim a déclaré que Pyongyang était prêt à dialoguer si les États-Unis « abandonnent leur obsession délirante pour la dénucléarisation » et acceptent « la réalité » d’une Corée du Nord dotée de l’arme nucléaire.
« Si les États-Unis souhaitent véritablement coexister pacifiquement avec nous, alors il n’y a aucune raison pour que nous ne puissions pas nous asseoir en face d’eux », a-t-il affirmé.
Kim Jong-un a également évoqué sa relation personnelle avec le président américain Donald Trump, qu’il a qualifié de « type intelligent », se souvenant « de bons moments » passés lors de leurs précédents échanges.
Depuis son retour à la Maison-Blanche en janvier dernier, Donald Trump s’est dit ouvert à reprendre contact avec le régime nord-coréen.
Les deux dirigeants avaient tenu trois rencontres historiques entre 2018 et 2019, notamment à Singapour et Hanoï, sans parvenir à un accord sur la dénucléarisation.
Pyongyang justifie la poursuite de son programme nucléaire par ce qu’il considère comme des menaces américaines et alliées, notamment de la Corée du Sud.
En janvier, Kim avait promis que ce programme se poursuivrait « indéfiniment ».
Ce nouvel appel au dialogue intervient alors que la Corée du Nord reste sous le coup de lourdes sanctions internationales, après avoir mené six essais nucléaires entre 2006 et 2017 et poursuivi le développement de son arsenal.