La situation sécuritaire aux Etats-Unis ne cesse de se dégrader. Elle est surtout marquée par un net regain de la violence religieuse et politique qui s’est exacerbée au fil des dernières années
Lundi, un homme a tué 4 personnes et blessé 8 autres en ouvrant le feu de sa mitrailleuse sur des centaines de fidèles d’une église mormone dans la localité de Grand Blanc Township à Michigan, dans le nord des Etats-Unis. L’église a également été incendiée, a précisé la police.
Elle a indiqué que le suspect, Thomas Jacob Sanford, 40 ans, a été abattu par les forces de l’ordre 8 minutes après le début de l’attaque, sans évoquer de mobile possible. Il est présenté dans la presse américaine comme un vétéran de l’armée.
« Cela semble être une nouvelle attaque ciblée contre les chrétiens aux Etats-Unis », a lancé le président américain sur son réseau Truth Social. « Cette épidémie de violence dans notre pays doit cesser immédiatement ! », a-t-il ajouté, moins de trois semaines après l’assassinat de l’influenceur conservateur Charlie Kirk.
L’Eglise mormone: Les Amérindiens sont des juifs
L’Eglise mormone, de son nom officiel Eglise de Jésus Christ des saints des derniers jours, se dit de confession chrétienne mais base sa doctrine sur le Livre de Mormon. Ce dernier, l’un des derniers personnages du Livre de Mormon, aurait vécu de 311 à 385 apr. J.-C. sur le continent américain. Bien avant la découverte de l’Amérique !
L’ouvrage défend la théorie de l’origine hébraïque des Indiens d’Amérique, qui seraient à l’origine l’une des treize tribus juives de Jérusalem l’ayant quitté 600 ans av. J-C. Ils auraient été instruits par des prophètes similaires à ceux mentionnés dans l’Ancien Testament.
Cette théorie est contestée par des archéologues. Les connaissances actuelles montrent que les Amérindiens descendent de chasseurs-cueilleurs ayant migré en Amérique en passant par la Béringie il y a plus de 10.000 ans. Elle l’est aussi par les généticiens qui n’ont trouvé aucun Amérindien possédant un marqueur d’ADN qui établirait un contact précolombien avec les populations du Moyen-Orient.
Le mormonisme avance aussi que les 10 tribus perdues d’Israël auraient immigré en Europe suite à la captivité assyrienne ; et dont les descendants d’Ephraïm se seraient majoritairement établis dans les îles britanniques et dans les pays nordiques voire même dans une partie de l’Asie, entre la région caspienne et la mer Noire.
Par-delà les ethnies, les mormons de tous les continents se savent aujourd’hui du lignage d’Israël. Si cette ascendance n’est pas biologique (« par le sang »), elle se fait alors par « adoption », la conversion.
Son Eglise est basée dans l’Etat américain de l’Utah où elle a été fondée en 1830. Cette communauté compte plus aujourd’hui quelque 16 millions de membres, et une grande partie de ses adeptes vivent aux États-Unis et le reste en Amérique latine, Canada, Europe, Afrique, Philippines et Australie. La secte croit au millénaire, à la seconde venue imminente du Christ et à l’établissement d’un règne de paix de mille ans. Cette croyance a inspiré le désir de son fondateur Joseph Smith d’établir le royaume de Dieu, « Sion », qui devait être construit quelque part dans l’ouest des États-Unis.
La Congrégation du Christ a son siège à Independence, dans le Missouri, que Smith avait identifié comme le site de Sion. Les mormons font partie des puritaines qui soutiennent l’idée d’une Nouvelle Jérusalem aux États-Unis d’Amérique. Ils ont tenté de la construire à Middleton, dans le Vermont.
L’attaque contre l’église à Grand Blanc survient un mois après celle perpétrée fin août contre une église attenante à une école catholique de Minneapolis, dans le Minnesota (nord). Deux enfants avaient été tués et une vingtaine de personnes blessées. Son auteur, Robin Westman, un transgenre 23 ans, est décédé sur place des suites d’une blessure auto-infligée. Le FBI a annoncé l’ouverture d’une enquête pour « crime motivé par la haine visant les catholiques ».
Charlie Kirk: Il posait des questions ambarrassantes sur « Israël »
Elle survient aussi après l’assassinat de Charlie Kirk, le 10 septembre. L’impliction d’Israël est soupçonnée dans son meurtre.
Figure de la droite ultraconservatrice, Kirk s’appuyait sur ses millions d’abonnés des réseaux sociaux et ses interventions dans les universités pour défendre Donald Trump auprès de la jeunesse et diffuser ses idées nationalistes, chrétiennes et traditionalistes sur la famille.
Mais selon certains experts, Charlie Kirk était en train de changer d’avis. Ses followers et d’autres avaient remarqué qu’il commençait à poser des questions embarrassantes pour Israël, au sujet du 7-octobre, des dossiers Epstein et de la censure israélienne.
Il avait dans les jours qui ont suivi l’attaque du Hamas, déclaré qu’il trouvait la version officielle d’Israël « très difficile à croire» et soupçonnait l’existence d’un «ordre de retrait» (stand down order)
Il s’est également plaint du fait que les «donateurs juifs» constituaient «le principal mécanisme de financement des politiques néolibérales radicales, ouvertes aux frontières et quasi marxistes… C’est une bête créée par les juifs laïques».
Son organisation disposait de 40 millions de dollars provenant principalement de donateurs juifs pour dire ce qu’il doit dire. Ce qui explique les raisons pour lesquelles Israël l’aurait éliminé.
Avant son assassinat, Kirk aurait déclaré à un ami qu’«Israël le tuerait s’il se retournait contre eux». Netanyahu l’a personnellement invité en Israël, et il aurait refusé. Il a exprimé ses condoléances pour sa mort 20 minutes après la fusillade, avant Trump ou toute autre personnalité américaine. Incroyablement, Netanyahu a personnellement nié toute implication d’Israël dans la mort de CK, en invoquant l’Holocauste, 7 octobre, les nazis, les rumeurs de puits empoisonnés et les accusations de meurtre rituel comme arguments.
Tyler Robinson, inculpé pour son assassinat, est présenté par une large partie de la droite comme un tueur d' »extrême gauche ». Le suspect avait dénoncé auprès de ses proches la « haine » véhiculée, selon lui, par Charlie Kirk, et utilisé des munitions gravées d’inscriptions à tonalité antifasciste.
Source: Divers



