Le président américain Donald Trump a défendu, le mardi 14 octobre, une nouvelle politique d’accréditation de la presse au Pentagone, qui impose des restrictions sur les sujets d’actualité et les déplacements de ces journalistes au sein du bâtiment.
À Washington, Trump s’est dit préoccupé par le fait que « certains généraux de haut rang se promènent avec des journalistes qui leur posent des questions, car toute erreur pourrait être tragique ».
Le département a demandé aux journalistes d’accepter les nouvelles directives jusqu’à 17 h00 (21 h00 GMT) mardi, les nouvelles directives, qui les obligent à ne pas obtenir ni publier de documents non autorisés, sous peine de perdre leur accréditation.
Selon The Hill, tous les médias couvrant régulièrement le Pentagone, à l’exception d’un seul, risquaient de perdre leur accréditation à partir de mercredi.
Avant l’expiration de ce délai, plusieurs grands médias américains, dont le New York Times, le Washington Post et The Atlantic, ont annoncé qu’ils ne signeraient pas la politique révisée, arguant qu’elle viole le Premier Amendement de la Constitution américaine, qui garantit la liberté d’expression.
De grandes chaînes de télévision telles que CBS News, ABC News, CNN et NBC News ont également annoncé leur refus de signer, tout comme des médias conservateurs comme Fox News et Newsmax.
L’Association de la presse du Pentagone, qui représente les journalistes accrédités pour couvrir les activités du ministère, a déclaré dans un communiqué relayé par les médias américains que les nouvelles règles « semblent conçues pour museler la presse libre, et nous avons été persécutés simplement pour avoir fait notre travail ».
De son côté, le secrétaire à la guerre Pete Hegseth a déclaré lundi, dans un message publié sur la plateforme X, que les nouvelles règles exigent seulement que la presse « ne se déplace pas librement », « porte des badges clairement identifiés » et que « les journalistes accrédités ne soient pas autorisés à inciter à des actes illégaux ».