Le ministère israélien de la guerre a dévoilé, le lundi 8 décembre, des chiffres alarmants. Depuis la guerre israélienne qui a éclaté le 7 octobre 2023 contre Gaza puis le Liban, quelque 22 000 nouveaux soldats blessés ont rejoint le programme de réhabilitation, portant le total à 82 400 personnes prises en charge.
La donnée la plus frappante concerne la nature des blessures : 58 % des nouveaux militaires souffrent de traumatismes psychologiques, ont rapporté les médias israéliens.
Au total, 31 000 soldats sont aujourd’hui suivis pour des troubles mentaux et post-traumatiques, soit plus d’un tiers des effectifs.
Les autorités d’occupation estiment que d’ici 2028, ce chiffre grimpera à 100 000 blessés pris en charge, dont la moitié pour des problèmes psychologiques.
Face à cette crise sanitaire, le budget de la division de réhabilitation a bondi de 53 % pour atteindre 8,3 milliards de shekels. La moitié de cette enveloppe est consacrée aux soins de santé mentale. Le nombre de consultations psychologiques a doublé en un an, tandis que les thérapies alternatives ont augmenté de 50 % et les appels à la ligne d’assistance de 80 %.
Parmi les blessés intégrés depuis octobre 2023, 63 % sont des réservistes et 49 % ont moins de 30 ans. Chaque mois, environ 1 500 nouvelles demandes de reconnaissance sont déposées.
Les statistiques révèlent également que 873 militaires sont désormais en fauteuil roulant, dont 132 blessées récemment, et 1 061 sont amputées, incluant 88 nouveaux cas.
Le président de l’Organisation des invalides de l’armée d’occupation israélienne, Me Idan Kleiman, a lancé un appel solennel : « Ces chiffres doivent servir d’alerte urgente. Le manque de personnel soignant et l’augmentation continue des cas pourraient nous mener vers un nouveau désastre. Nous ne pouvons laisser aucun blessé derrière, même ceux dont les blessures sont invisibles. »




