Le Qatar peut tenir « éternellement » malgré le blocus que lui imposent l’Arabie saoudite et ses alliés après avoir rompu leurs relations avec Doha, a affirmé à l’AFP son ministre des Affaires étrangères.
Cheikh Mohammed ben Abderrahman Al-Thani a ajouté que son pays « respectait » ses engagements internationaux et, à ce titre, ne couperait pas ses livraisons de gaz aux Emirats arabes unis, l’un des trois pays du Golfe à avoir rompu les liens avec le Qatar.
L’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn, l’Egypte et le Yémen ont rompu lundi leurs relations diplomatiques avec le Qatar, qu’ils accusent de « soutenir le terrorisme ». Sont apparemment visés par cette accusation le mouvement de résistance palestinien Hamas et la confrérie des Frères Musulmans.
Doha pour sa part accuse l’Arabie saoudite de vouloir la mettre sous tutelle et de confisquer son indépendance politique.
Cette rupture s’est accompagnée d’un blocus économique de facto avec la fermeture des frontières terrestres et maritimes entre certains de ces pays et le Qatar, ainsi que des interdictions de survol aux compagnies aériennes qataries ou de sévères restrictions aux déplacements des personnes.
Le blocus risque d’avoir à court terme un impact sévère sur les importations de nourriture au Qatar, dont 40% de son approvisionnement alimentaire transite par la frontière terrestre avec l’Arabie saoudite, aujourd’hui fermée, selon des experts.
Des négociations ont eu lieu ces derniers jours avec l’Iran et la Turquie pour pallier à ce manque et les deux pays ont acquiescé la demande qatarie.
Ce jeudi, l’agence iranienne Fars News a assuré qu’un Boeing iranien 747 a atterri à Doha avec à son bord des denrées alimentaires.
La Russie aussi a fait part de sa volonté d’augmenter ses exportations agricoles et alimentaires au Qatar s’il le lui demande.
Source: Divers