L’Arabie saoudite et ses alliés, qui ont rompu avec le Qatar, ont ajouté mardi 18 groupes et individus qualifiés de « terroristes » à une liste noire répertoriant des entités accusés de liens avec l’émirat gazier.
Le 8 juin, le royaume saoudien, les Emirats arabes unis, Bahreïn et l’Egypte avaient publié une première version de la liste répertoriant 59 personnes et 12 entités « liées au Qatar », les accusant d’extrémisme et de terrorisme. Doha avait rejeté ces accusations.
La liste noire compte désormais près de 90 noms.
Ce nouveau développement intervient alors que les efforts de médiation et de bons offices entrepris par plusieurs pays n’ont pas réussi à contenir la crise qui secoue la région du Golfe.
Lundi, après une tournée régionale, le président turc Recep Tayyip Erdogan a estimé qu’il faudrait du temps pour sortir de l’impasse.
Trois organisations caritatives basées au Yémen et six autres en Libye sont accusées, selon le communiqué publié mardi, de liens avec le réseau Al-Qaïda et sa branche en Syrie.
L’Arabie et ses alliés affirment également que trois Qataris, trois Yéménites, deux Libyens et un Koweïtien sont impliqués dans « des campagnes de levée de fonds pour soutenir Jabhat al-Nosra et d’autres milices terroristes en Syrie ».
Les quatre Etats arabes ont suspendu en juin leurs relations avec le Qatar en l’accusant de financer l’extrémisme.
Les quatre Etats ont rappelé leurs ambassadeurs en poste à Doha, ont interdit au Qatar d’utiliser leurs espaces aériens respectifs et ont ordonné à tous les Qataris se trouvant sur leurs territoires de regagner leur pays.
Ils ont présenté à Doha une série d’exigences, notamment la fermeture de la chaîne de télévision qatarie Al-Jazeera, qui a été interdite en Arabie saoudite et dans les Emirats arabes unis.
Source: Avec AFP