Les trois principaux groupes de l’opposition syrienne se sont de nouveau séparés sans accord sur une stratégie de négociation face au pouvoir syrien. Les trois plateformes du Caire, de Moscou et de Riyad s’étaient rencontrées lundi 21 août à Riyad.
Selon la chaine de télévision libanaise al-Mayadeen, la plateforme de Moscou a publié un communiqué dans lequel elle a indiqué que la rencontre s’est focalisée sur les points de divergences, en raison entre autre, de l’insistance affichée par la plateforme de Riyad sur le départ du numéro un syrien et l’idée de l’annonce de la Constitution.
Le sort du président Assad est un point de divergence récurrent lors des négociations, y compris au sein de l’opposition. Le Haut conseil pour les négociations (HCN) soutenu par la monarchie saoudienne réclame son départ mais « les deux autres camps défendent une position plus clémente à son égard », précise l’AFP.
« Ces conditions entraver de parvenir à des négociations directes et empêcheraient la solution politique et par conséquent le transfert politique », a protesté le communiqué de la plateforme de Moscou.
« Les représentants du groupe de Moscou ont refusé de reconnaître tout texte faisant référence aux demandes du peuple syrien pour le départ de Bachar al-Assad », a pour s apart déclaré Ahmed Ramadan, membre du HCN.
La Russie est engagée militairement en Syrie depuis septembre 2015, en soutien au pouvoir syrien. Alors que l’Arabie saoudite a soutenu la militarisation du mouvement de contestation qui a éclaté en Syrie dans le sillage du Printemps Arabe.
« Il y avait une bonne entente entre le HCN et le groupe du Caire, mais l’impasse avec le groupe de Moscou a entravé les efforts pour parvenir à (…) une seule délégation de négociation », ajoute le membre du HCN.
Selon l’AFP, la rébellion a subi des défaites considérables depuis le début des pourparlers de Genève en 2016, avec notamment la perte d’Alep. En conséquence, le pouvoir est moins pressé de faire des concessions à la table des négociations, surtout sur la question de l’avenir du président Assad, estiment les experts.
Le communiqué de l’opposition de Moscou a révélé que le représentant du ministère saoudien des Affaires étrangères qui a rencontré les trois plateformes a assuré qu’il fallait prendre en compte les modifications ur le terrain.
Le correspondant d’al-AlMayadeen avait révélé le 6 août dernier que le ministre saoudien des AE, Adel al-Jubeir avait informé le HCN qu’il fallait agir tout en prenant en considération que le président syrien allait rester au pouvoir en Syrie. Mais une source du ministère a ultérieurement indiqué que ce qui avait été rapporté de Jubeir n’était pas précis.