Dans le cadre du référendum au Kurdistan irakien, la Russie considère comme primordial d’éviter toutes les démarches susceptibles d’aggraver davantage la situation dans la région et de déstabiliser le Proche-Orient, déjà en proie à de nombreux conflits.
Dans la foulée du référendum sur l’indépendance du Kurdistan irakien, Moscou appelle à régler tous les différends entre Erbil et Bagdad par le biais du dialogue et appuie entièrement l’intégrité territoriale de l’Irak.
«La Russie appuie entièrement la souveraineté, l’unité et l’intégrité territoriale de l’Irak, ainsi que celles des autres États du Proche-Orient», a déclaré dans un communiqué le ministère russe des Affaires étrangères.
Toujours est-il que «Moscou respecte les velléités nationales des Kurdes. Cependant, nous partons du principe que tous les différends existants entre les autorités fédérales de l’Irak et celles de la région autonome kurde peuvent et doivent être réglés par le biais d’un dialogue substantiel et respectueux, visant à élaborer une formule de réconciliation mutuellement acceptable dans le respect de l’unité de l’État irakien», a souligné le communiqué.
Les Kurdes d’Irak ont voté massivement lundi en faveur de leur indépendance, mais ce rêve qu’ils chérissent depuis un siècle risque de provoquer une escalade des tensions en raison du refus total du pouvoir central de voir le pays amputé de sa région nord.
Dès le matin, des foules nombreuses s’étaient massées à l’entrée des bureaux de vote à Erbil, Souleimaniyeh et Dohouk, les trois provinces qui forment la région du Kurdistan, mais aussi dans des zones disputées avec Bagdad.
En présence des députés arabes et en l’absence de leurs camarades kurdes, le Parlement à Bagdad a appelé le même jour au déploiement de l’armée dans les zones que se disputent le pouvoir central et la région autonome du Kurdistan.
La Turquie et l’Irak ainsi que la Syrie, trois pays ayant des minorités kurdes, ont vivement dénoncé le référendum car ils craignent que cela ne fasse tache d’huile et que la carte de la région issue de la Première Guerre mondiale ne soit redessinée.
À New York, le chef de l’Onu Antonio Guterres s’est dit «préoccupé» par le risque de déstabilisation, appelant au «dialogue et à des compromis».
Source: Sputnik