Au cours de sa rencontre avec la famille du martyr Mohsen Hojaji , le guide suprême de la révolution islamique , l’ayatollah Ali Khamenei a affirmé que « la loyauté et les intentions pures du martyr Hojaji lui ont donné tout cet honneur », a rapporté la chaine satellitaire iranienne alAlam.
S’adressant au père, à la mère et à l’épouse du martyr Hojaji, son éminence a souligné: « Regardez ce que ce jeune homme a provoqué comme mouvement dans le pays ».
Il faut dire qu’une foule immense a envahi le centre de Téhéran mercredi pour rendre hommage au jeune combattant iranien décapité en Syrie par Daech.
S’adressant aux parentes du martyr, l’ayatollah Khamenei a souligné que « tous nos martyrs sont dignes et précieux , mais la particularité dont jouissait ce martyr a conduit à ce que Dieu élève le nom de votre bien-aimé jeune homme ».
Selon les images de la télévision, l’ayatollah Ali Khamenei s’est recueilli devant le cercueil du soldat en présence de sa famille, notamment son jeune fils, vêtu pour l’occasion d’un treillis couleur camouflage désert.
Répondant à l’appel des autorités, la foule en noir remplissait déjà la place Imam-Hossein vers 07h15 (3h45 GMT), selon un photographe de l’AFP ayant pu se rendre sur place avant que les Gardiens de la Révolution, n’interdise à la presse étrangère de couvrir les funérailles de leur recrue tuée à l’âge de 25 ans.
A la mi-journée, les images de la télévision montraient que la mobilisation populaire dépassait largement les limites de cette place circulaire de plus d’un hectare où le cercueil de était exposé sous un grand dais blanc surmonté de vert: la marée noire compacte débordait sur plus de trois kilomètres dans deux des avenues menant à l’esplanade.
La capture et la mort d’Hojaji, en août, ont eu un retentissement énorme en Iran, déclenchant une rare démonstration populaire de soutien à l’intervention militaire de l’Iran en Syrie et en Irak, en particulier sur les réseaux sociaux.
Le calme et la sérénité affichés par le jeune volontaire sur une vidéo de propagande de Daech ont ému et donné lieu à une profusion de représentations du « martyr », sous formes d’affiches géantes, ou de posters et de petites images distribuées dans la rue.
Avançant au son d’une mélopée, l’interminable cortège funèbre d’hommes et de femmes brandissait une nuée de drapeaux rouges, symbole du sang des martyrs, et une multitude de portraits du jeune homme souriant, le coup ceint d’un keffieh.
Sources: Divers