Le représentant de la Syrie à l’ONU Bachar al-Jaafari a révélé la source des échantillons sur lesquelles s’est basée la délégation d’investigation onusienne chargée d’enquêter sur l’attaque de Khan Cheïkhoune qui a eu lieu le 4 avril 2017.
« Le rapport s’est fondé sur des suppositions émises d’une façon récurrente, de sorte qu’il ne puisse admettre les éventualités », a déploré M. Jaafari, lors d’une séance du Conseil de sécurité chargé de discuter le rapport.
Et d’ajouter : «Celui qui a fabriqué les preuves et les a transmises via la Turquie est le front al-Nosra ».
La majeure partie de la province d’Idleb est occupée par le front al-Nosra, branche d’Al-Qaïda en Syrie, qui s’est rebaptisée front Fatah al-Cham et s’est retapée une nouvelle identité en combattant dans le cadre de la coalition Hayat Fatah al-Cham avec d’autres milices.
Les photographies des prélèvements d’échantillons sur le lieu présumé de l’attaque qui avaient fait le tour du monde ont surpris de nombreux experts. Dans les premières, les prélèvements étaient faits sans les précautions nécessaires.
Plus tard, d’autres photos ont été diffusées dans lesquelles les préleveurs étaient équipés de la tête aux pieds. Ce qui fait planer le doute sur une mise en scène.
Le vice-ambassadeur russe Vladimir Savroncov dans l’instance onusienne a aussi pris la parole, mettant l’accent sur les lacunes et les contradictions trouvées dans le rapport en question.
« Il s’est basé sur des indices insuffisants pour prendre une décision sur ce qui s’est passé et sur des données fournies par les opposants liés aux terroristes, dont entre autre les casques blancs », a-t-il reproché.
Rappelant que les enquêteurs n’ont pas visité les lieux où auraient eu lieu les différentes attaques, dont Khan Cheïkhoune, M. Savroncov estime qu’il faut « se baser sur des faits et des hypothèses émises en fonction d’une étude scientifique et technique », dans le rapport.
Selon lui, le mécanisme suivi permet seulement « des règlements de compte avec les autorités syriennes ».
Les pays occidentaux, à leur tête les Etats-Unis ont œuvré de concert avec des puissances régionales dont la Turquie, l’Arabie saoudite et le Qatar pour renverser le président syrien Bachar al-Assad, en raison du fait que son pays fait partie de l’Axe de la résistance au Moyen-Orient.
Le rapport avait conclu que les échantillons montraient que Damas avait utilisé du gaz sarin dans l’attaque de Khan Cheïkhoune. Il aurait été pris depuis le stock essentiel que Damas détenait avant qu’il ne soit remis à l’Organisation d’interdiction des armes chimiques.