Des chercheurs israéliens ont mis en garde contre une expansion de la zone des raffineries de pétrole, situées dans la baie de Haïfa, estimant qu’elle constitue une menace qu’ils ne soupçonnaient guère dans le passé. En effet, selon la chaine israélienne Canal 2, a rapporté la chaine satellitaire libanaise al-Mayadeen ces raffineries sont une cible pour les missiles du Hezbollah .
Le site de Canal 2 a rapporté que le vice-président du département de recherche et de l’évolution Raphael Chayq Shteizber et celui de la division des missiles et président du projet Barak, se sont rencontré cette semaine à un endroit qui surplombe les raffineries de pétrole dans la baie de Haïfa. Ils ont conclu de façon unanime qu’Israël affrontera de nouveaux défis et de nouvelles menaces dans toute prochaine guerre .
Chayq Schatzberger,a affirmé qu' »en 2006, le Hezbollah ne possédait pas la capacité de pouvoir localiser des cibles vitales. Or, nous devons supposer qu’il possède un système de localisation des lieux. Il sait exactement où sont les usines et les raffineries. Il possède des données météorologiques et géographiques pour frapper avec précision des cibles vitales. Cela est en soi un énorme changement ».
Canal 2 a souligné que deux décisions gouvernementales ont provoqué la colère d’anciens directeurs exécutifs, l’une concernant l’expansion des raffineries de pétrole et l’autre celle des terres du nord, où des réservoirs de carburant seront transportés vers des zones ouvertes adjacentes aux raffineries. Ce qui en soi exposera toute la zone au danger, car elle abritera des matières inflammables, rendant la zone impossible à défendre.
L’ancien chef du Département de la défense antimissile à Raphael, Avi Winreb a estimé que « si nous réduisons nos objectifs, il n’y aura pas d’espaces ouverts, cela signifie que chaque missile causera des dommages et donc, une seule frappe ne fera qu’embraser toute la zone » ajoutant que « le réservoir d’ammoniac est un objectif relativement faible : il peut être protégé, mais la grande différence réside dans les risques sur l’atmosphère et sur l’espace ».
Ces chercheurs estiment que, même si l’entité sioniste répand ses systèmes de défense antimissiles autour des raffineries de pétrole et des réservoirs d’ammoniac, ils ne garantissent pas pour autant une protection complète, car eux-aussi seront des cibles pour les missiles du Hezbollah. Et donc, les dommages sont inévitables. Les chercheurs ont estimé que si le système de défense antimissile jouit de 90% de chances d’interception, il n’empêche que 10% des missiles ne pourront être interceptés.
« Le Hezbollah possède des milliers de missiles », a déclaré M.Schatzberger, » or, si nous estimons que 10% de ces missiles peuvent nous atteindre, le résultat est l’équivalent de 400 missiles, capables de détruire toute l’infrastructure pétrochimique de la ville de Suez ».
M.Schatzberger a noté qu' »en octobre 1967, l’armée israélienne a attaqué et bombardé des raffineries de pétrole dans la ville de Suez, ce qui a entraîné la fuite de dizaines de milliers de résidents et la fermeture complète du marché égyptien de l’énergie. Selon les anciens directeurs de Raphael, « il n’y a aucune raison de croire que cela se terminera différemment en Israël ».
Pour sa part, l’ancien vice-président du département de recherche à Raphael, Naftali Amit a affirmé « si vous regardez la proximité des maisons à Kiryat Ata et Kiryat Hayim, vous comprendrez que Haïfa n’est pas la seule ville qui disparaitra ».
Et d’ajouter : »Il faudra alors évacuer la population de Kiryat Haim et de Kiryat Ata. Autrement dit, l’évacuation ne concerne pas que les habitants de Haïfa et 200 mille personnes, mais tous les résidents de la région ».
Pour sa part, un membre de l’organisation Verte pour l’environnement, Leahy Shahar Berman a fait remarquer qu' »il n’existe aucune agence de sécurité israélienne officielle qui a examiné et étudié les risques ou qui a évalué le danger et l’impact de la catastrophe ».
Source: Médias