Les autorités d’occupation israéliennes ont annoncé qu’il refuseront l’entrée à des élus français voulant rencontrer le dirigeant palestinien emprisonné Marwan Barghouthi.
« Nous n’autoriserons pas l’accès au territoire à ceux qui appellent activement à s’en prendre à Israël, en particulier quand ils demandent à rencontrer et à conforter un fieffé ‘meurtrier’ comme Barghouthi… », a indiqué le ministre israélien de la Sécurité publique Gilad Erdan dans un communiqué de ses services et du ministère de l’Intérieur.
Les autorités d’occupation israéliennes recommandent donc par avance aux élus français « de ne pas prendre l’avion du tout ».
Des élus français du Parti communiste et du parti La France Insoumise, dont quatre députés, ont indiqué dans un communiqué qu’ils comptaient se rendre en ‘Israël’ et dans les Territoires palestiniens du 18 au 23 novembre pour « alerter sur la situation des près de 6.000 prisonniers politiques palestiniens ».
La délégation disait vouloir rencontrer Marwan Barghouthi, haut cadre du Fatah emprisonné depuis plus de quinze ans par les forces d’occupation.
Il est condamné à cinq peines de prison à perpétuité pour son rôle dans la seconde Intifada (soulèvement palestinien entre 2000-2005). Il est au contraire surnommé « le Mandela palestinien » par ses partisans.
La délégation française entendait aussi chercher aussi à voir l’avocat franco-palestinien Salah Hamouri, en détention administrative en ‘Israël’ depuis le 23 août.
Salah Hamouri fait l’objet d’un ordre de détention administrative de six mois, confirmé le 22 octobre à la Cour suprême de Jérusalem occupée.
Ce régime de détention très critiqué par les défenseurs des droits de l’Homme permet à ‘Israël’ de priver de liberté des personnes pendant plusieurs mois renouvelables indéfiniment sans leur en notifier les raisons.
Le Quai d’Orsay s’est dit fin octobre « préoccupé » par sa situation en s’étonnant de ne pas avoir connaissance des charges retenues, et a « espéré » sa libération.
Dans un communiqué, La France insoumise a dénoncé après la déclaration israélienne un « déni de démocratie et de liberté » qui est « aussi consternant qu’inacceptable ».
Le mouvement, dont quatre députés doivent participer au voyage, Clémentine Autain, Michel Larive, Danièle Obono et Muriel Ressiguier, appelle « le président de la République, le gouvernement et le président de l’Assemblée nationale à intervenir pour que cette menace d’interdiction ne soit pas rendue possible », estimant qu' »il en va de la démocratie et de la paix ».
Source: Avec AFP