En visite au Burkina Faso le président français, Emmanuel Macron, a annoncé ce mardi 28 novembre vouloir frapper les passeurs qui exploitent les migrants en Libye et a dénoncé les « crimes incontestables » de la colonisation européenne, entamant sa première tournée africaine dans une atmosphère tendue après une attaque contre des soldats français et des manifestations dans la capitale burkinabée.
Macron a réitéré sa volonté d’aider à la constitution d’une force multinationale pour lutter contre les groupes terroristes. Il a demandé à l’Iran, au Qatar et à la Turquie de s’engager fermement dans ce combat.
Lors d’un discours devant 800 étudiants de l’Université de Ouagadougou, Macron a annoncé qu’il allait « proposer une initiative euro-africaine » pour « frapper les organisations criminelles et les réseaux de passeurs » qui exploitent les migrants subsahariens en Libye. Il a également annoncé « un soutien massif à l’évacuation des personnes en danger » en Libye, qualifiant de « crime contre l’humanité » la vente de migrants comme esclaves.
Emmanuel Macron entend convaincre une jeunesse africaine de plus en plus hostile à la présence française sur le continent, sur fond de menace terroriste persistante au Sahel, que les troupes françaises installées dans la région ont du mal à combattre, et d’un flux migratoire croissant que l’Europe veut endiguer.
Avec AFP