Les experts onusiens affirment n’avoir rien trouvé qui puisse attester de l’origine iranienne des missiles tirés par l’armée yéménite sur l’Arabie saoudite.
Selon Tasnim News citant Russia Today, les experts onusiens disent n’avoir encore aucune preuve établissant que les missiles tirés par l’armée yéménite sur l’Arabie étaient de fabrication iranienne.
Ces experts ont examiné les débris de missiles tirés par l’armée yéménite sur l’Arabie saoudite. « Le diamètre des missiles, tirés le 22 juillet et le 4 novembre, diffère de celui des missiles Scud et de son équivalent iranien Qiyam-1 », ont-ils confirmé.
« Ces missiles ont certaines particularités des missiles iraniens mais nous sommes en train d’examiner les débris retrouvés sur les lieux », ajoute le rapport des experts onusiens.
Le 4 novembre dernier, l’unité balistique de l’armée yéménite et des comités populaires d’Ansarullah ont tiré un missile balistique de longue portée Burkan-2H en direction de l’aéroport international du roi Khald à Riyad.
A la suite de cette attaque au missile, le ministre saoudien des Affaires étrangères, Adel al-Jubeir, a déclaré à la CNBC: « Le missile était de fabrication iranienne et ressemblait à celui qui avait été tiré le 22 juillet sur la ville de Yanbu. Ce missile a été introduit au Yémen par le Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) et le Hezbollah. Ce sont leurs experts qui ont préparé cette attaque contre l’Arabie saoudite et cela pourrait être considéré comme une déclaration de guerre. »
En réponse à cette allégation, le ministre iranien de la Défense, le général Amir Hatami, s’est exprimé en ces termes: « L’ennemi n’a de cesse de porter des accusations à l’encontre de l’Iran et nous les rejetons toutes. Il faut arrêter d’imputer à l’Iran chaque incident qui survient dans la région. Certes, nous nous attendons toujours à de telles accusations de la part de l’ennemi. »
« Nous n’avons pas la possibilité de transférer des missiles au Yémen. Ces missiles leur appartiennent », a souligné le général Hatami.
L’armée yéménite tiré un missile sur une base militaire saoudienne
Sur le terrain, l’unité balistique de l’armée yéménite et d’Ansarullah a tiré, mardi 12 décembre, un missile de type Zelzal-1 en direction de la base militaire de la division 35 de l’armée saoudienne dans le district de Bir Bacha à Taëz (sud ouest), rapporte la chaîne yéménite Al-Masirah, citée par PressTV.
Le missile a entièrement détruit les positions des Saoudiens suite à quoi plusieurs mercenaires saoudiens ont été abattus et blessés.
Mercredi matin, dès l’aube, les avions saoudiens ont largué des bombes sur des localités dans la province de Sanaa, dont le district de Sha’oub, rapporte la chaîne de télévision Al-Alam.
Dans la capitale yéménite, quatre explosions ont été entendues, rapporte le journaliste d’Al-Mayadeen.
Raids de la coalition sur un camp de prisonniers à Sanaa
Par ailleurs, des raids aériens de la coalition saoudo-US ont fait au moins 12 morts et 80 blessés mercredi dans un camp de prisonniers dans la capitale yéménite Sanaa, a affirmé la chaîne de télévision Al-Massirah. Les raids avant l’aube ont visé un camp géré par la police militaire qui dépend des forces yéménites, a ajouté cette chaîne. Et de préciser : les victimes sont des détenus.
Un photographe de l’AFP qui s’est rendu sur place a constaté que des bâtiments du camp et des véhicules avaient été endommagés.
L’un des gardes, Mohammed Al-Aqel, a indiqué que les raids avaient commencé mercredi à 01H00 du matin.
Selon lui, la première frappe aérienne a touché une aile du camp où étaient logés des prisonniers –dont plusieurs ont tenté de fuir– avant d’être atteinte de plein fouet lors d’un deuxième raid.
Un troisième raid a détruit un mur d’enceinte du camp et deux autres ont touché des bâtiments, dont un est apparu éventré, a ajouté ce garde.
Des forces yéménites ont été vues mercredi matin en train de transporter des corps retirés des décombres. Il n’est pas exclu que le bilan soit plus élevé.
8,4 millions personnes menacées par la famine
La coalition dirigée par l’Arabie mène depuis mars 2015 une guerre contre le Yémen. Depuis, des milliers de Yéménites ont été tués alors que des millions d’autres ont été déplacés. Le blocus prolongé par l’Arabie saoudite a par ailleurs frappé de plein fouet la population civile. Au Yémen, toutes les dix minutes un enfant perd la vie en raison de la famine ou des maladies contagieuses.
Le Yémen est le théâtre de la « pire crise humanitaire au monde », selon les Nations unies.
Lundi, le coordinateur humanitaire de l’ONU au Yémen, Jamie McGoldrick, a déclaré que 8,4 millions de personnes étaient directement menacées par la famine.
Source: Médias