Un général vénézuélien a été arrêté et figure parmi les personnes présentées au juge pour participation présumée à l’attentat contre le président Nicolas Maduro, a annoncé mardi à Caracas le procureur général Tarek William Saab.
« Hier, lundi 13 août, il y a quelques heures à peine, ont été présentés (devant le juge) le citoyen Juan Requesens, le colonel Pedro Javier Zambrano Hernandez et le général de division de la Garde nationale bolivarienne Alejandro Perez Gamez », a déclaré M. Saab lors d’un point de presse.
Pour l’heure, selon les autorités, 14 personnes ont été interpellées depuis le 4 août, date de l’attaque aux drones chargés d’explosifs qui tentait de liquider Maduro lors d’une parade militaire à Caracas.
Mais ce chiffre « pourrait augmenter car les détenus livrent des détails », a ajouté le procureur général, selon lequel « 34 » personnes au total sont soupçonnées d’être impliquées dans cette affaire.
Outre le général Perez Gamez et le colonel Zambrano, Juan Monasterios, un ex-sergent de la Garde nationale bolivarienne (GNB), est également sous les verrous. Ce corps militaire est chargé notamment du maintien de l’ordre.
- Zambrano et Monasterios sont en outre mis en cause dans l’attaque d’une base militaire en 2017.
De son côté, le député de l’opposition Juan Requesens a été interpellé la semaine dernière par les autorités, qui l’accusent d’avoir participé à cet attentat.
Dans la nuit de mardi à mercredi, le Tribunal suprême de justice (TSJ) a annoncé dans un communiqué qu’il avait ordonné la détention du général Perez Gamez, du colonel Zambrano, du député Requesens, de l’ex-sergent Monasterios et de quatre autres personnes.
Ces personnes sont accusées de « tentative d’homicide volontaire qualifié sur la personne du président » et d’autres chefs d’accusation, indique le communiqué.
Par ailleurs, un mandat d’arrêt a également été lancé par Caracas à l’encontre de l’ex-président du parlement vénézuélien, Julio Borges, une des figures les plus connues de l’opposition vénézuélienne, actuellement en exil en Colombie.
Le gouvernement vénézuélien a aussi demandé à Interpol de délivrer des « notices rouges » contre d’autres personnes résidant en Colombie et aux Etats-Unis.
Mardi, un porte-parole du département d’Etat a déclaré à l’AFP que Washington « enquêtera sur les activités illégales menées à l’intérieur de ses frontières à la condition que le gouvernement vénézuélien lui fournisse des preuves ».
Les « notices rouges » sont des messages d’alerte par lesquels Interpol informe ses 190 Etats membres, à la demande de l’un d’entre eux, qu’un mandat d’arrêt a été émis à l’encontre d’un individu par une autorité judiciaire.
Source: Avec AFP