L’Arabie saoudite, est-elle un bon partenaire pour l’Espagne? Avant la visite du roi espagnol Felipe VI à Riyad, terminée ce lundi, le gouvernement de son pays a levé la restriction pour la livraison de munitions d’artillerie à l’Arabie saoudite pour un montant total de 40 millions d’euros.
Le gouvernement espagnol a levé la restriction pour la livraison de munitions d’artillerie à l’Arabie saoudite pour un montant total de 40 millions d’euros, annonce le journal El Pais.
Les livraisons ont été gelées il y a un an, à cause de la situation au Yémen. La levée de la restriction a eu lieu à la veille de la visite du roi espagnol Felipe VI à Riyad, visite terminée ce lundi.
Pour l’expert militaire Gustavo Morales Delgado qui explique son point de vue à ce sujet dans un commentaire pour Sputnik, cette levée des restrictions est complètement inattendue, parce que l’Arabie saoudite continue d’effectuer des frappes contre le Yémen.
« Ce pays arabe peut utiliser les armes via deux voies : premièrement, aggraver le conflit syrien, en continuant de fournir des armes aux terroristes, deuxièmement, les utiliser dans la guerre au Yémen. En tout cas, ces armes seront utilisées en dehors du pays », indique l’expert.
La visite du roi Felipe VI en Arabie saoudite a été largement désapprouvée par plusieurs partis politiques espagnols, en particulier, Podemos et la Gauche républicaine de Catalogne qui ont demandé d’annuler la visite.
Amnesty International a pour sa part adressé une lettre au roi espagnol avec la demande de recourir à son influence afin de pousser l’Arabie saoudite à cesser les attaques contre la population civile yéménite.
« Les exécutions d’humains se poursuivent en Arabie saoudite, là, l’attitude envers les femmes est comme celle envers les animaux. (…) Felipe VI nous rappelle que les rois sont une honte de l’histoire et la dynastie royale Al Saoud, au pouvoir, est une honte des rois », souligne Gustavo Morales Delgado.
La vente d’armes à l’Arabie saoudite semble être à l’ordre du jour des autorités espagnoles. Et ce, malgré le fait qu’en février dernier, le Parlement européen ait interdit aux pays de l’Union européenne de soutenir militairement Riyad.
Source: Sputnik