Washington a critiqué le plan d’aide à l’Iran annoncé jeudi par l’Union européenne, et qui vise à « soutenir le développement économique et social durable en République islamique d’Iran », selon la Commission européenne.
Ce plan « envoie le mauvais message au mauvais moment », a jugé vendredi dans un communiqué le représentant spécial des Etats-Unis pour l’Iran, Brian Hook, rapporte l’AFP.
Ces « aides extérieures de la part du contribuable européen perpétuent la capacité du régime à négliger les besoins de sa population », a-t-il argué.
Mettre « davantage d’argent entre les mains de l’Ayatollah signifie (donner) davantage d’argent pour mener des assassinats dans ces pays européens eux-mêmes », a-t-il prétendu.
« Le peuple iranien fait face à des pressions économiques réelles dues à la corruption, la mauvaise gestion et l’investissement dans le terrorisme et les conflits à l’étranger de son gouvernement », a-t-il poursuivi.
« Les Etats-Unis et l’Union européenne devraient travailler ensemble pour trouver des solutions durables qui soutiennent véritablement le peuple iranien et mettent fin aux menaces du régime à la stabilité régionale et mondiale », a-t-il conclu.
La Commission européenne avait annoncé jeudi avoir « adopté une première série de projets pour un montant de 18 millions d’euros, dont 8 millions d’euros en faveur du secteur privé » en Iran.
« Les projets adoptés (…) sont les premiers d’un ensemble de mesures plus vastes de 50 millions d’euros en faveur de l’Iran visant à assister le pays à faire face aux principaux défis économiques et sociaux », a précisé la Commission dans un communiqué.
Les Etats-Unis se sont retirés d’une façon unilatérale de l’accord nucléaire conclu en 2015 entre Téhéran et les grandes puissances.
Auparavant, ils entretenaient des liens d’animosité agressive contre ce pays qui est sorti de leur joug en 1979, après la révolution islamique en 1979. Leur aversion pour le pouvoir en place en Iran revient surtout au fait qu’il soutient les factions de résistance contre Israël au Moyen-Orient, sans compter ses aspirations indépendantistes.