Le changement de régime est peut-être revenu sur la table, mais en réalité, il ne l’avait jamais quittée, avec l’occupation illégale et permanente de la Syrie par les États-Unis.
Dans un nouveau rapport publié jeudi, le président Trump « a fait un virage à 180″ contre la poursuite du changement de régime en Syrie – acceptant désormais » une nouvelle stratégie pour un engagement militaire, diplomatique et économique prolongé pour une durée indéterminée, selon de hauts fonctionnaires du département d’État » .
Bien que les positions antérieures de Trump sur le changement de régime aient pu signaler un changement dans les aspirations au changement de régime, les actions militaires américaines sur le terrain en Syrie se sont toujours alignées sur le renversement de Bachar al-Assad démocratiquement élu et de son administration.
Pour en avoir la preuve, il suffit de voir l’accumulation de troupes et la présence dans le sud-est de la Syrie, en particulier près des frontières irakienne et jordanienne dans la région d’al-Tanf, où une base militaire américaine a été établie (illégalement) en 2016 dans le but déclaré de contrer l’EI et de former des groupes d’opposition syriens dans leur lutte contre l’EI. Cependant, ces «rebelles modérés » ne combattent pas l’EI, au contraire, ils sont libres de se déchaîner à travers le pays, sous la supervision directe ou non des forces des États-Unis.
A al-Tanf, l’armée américaine a établi en permanence une «zone de désescalade » de 55 km le long d’un tronçon de la route Bagdad-Damas à l’intérieur des frontières du pays souverain qu’est la Syrie. Les forces américaines opèrent ici en toute impunité et se sont stratégiquement positionnées pour surveiller et repousser, si nécessaire, les forces soutenues par l’Iran – jouant en fait, sur un sol étranger, le rôle de l’occupant, du juge, du jury et du bourreau.
Et qu’en est-il de l’EI ? Si vous croyez toute la propagande du gouvernement et des médias corporatifs, alors vous pensez probablement toujours que l’EI est avant tout basé sur un mouvement idéologique islamique – sans lien avec des agences étrangères comme la CIA, le MI6 britannique, le renseignement turc (OTAN), le renseignement saoudien, le renseignement israélien, le ISI du Pakistan. Non seulement vous auriez tout faux, mais le soutien de la coalition américaine à l’EI est un « secret de polichinelle » qui continue à ce jour .
Si vous avez besoin d’une preuve supplémentaire de la nature ouverte et perpétuelle de cette occupation en Syrie, ne cherchez pas plus loin que la réaction des autorités américaines en réponse à l’avertissement de l’attaque de la Russie contre des extrémistes syriens dans la région d’al-Tanf:
« Les États-Unis ne cherchent pas à combattre le gouvernement syrien ou des groupes qui pourraient lui apporter son soutien. Cependant, s’ils sont attaqués, les États-Unis n’hésiteront pas à utiliser la force nécessaire et proportionnée pour défendre les forces américaines, de la coalition ou partenaires », a déclaré un responsable de la défense à CNN.
Les responsables américains revendiquent un « droit de légitime défense » en Syrie en tant qu’occupants illégaux du pays ? Ceci est en conflit direct avec la santé mentale et le droit international.
Le changement de régime est peut-être de retour sur la table, mais en réalité, il n’avait jamais été abandonné. Les États-Unis doivent mettre fin à leur occupation illégale et permanente de la Syrie.
La position américaine en Syrie est un CASUS BELLI. Pur et simple. Il n’y a pas d’autres mots.
Sources : 21stcenturywire. Traduction Avic – Réseau International