La priorité de Washington est d’enrayer les menaces posées par l’Iran et des groupes extrémistes au Moyen-Orient, a réaffirmé mercredi le commandant des forces américaines dans la région, appelant à l’unité de ses alliés arabes, mise à mal par la crise autour du Qatar.
Le général Joseph Votel, à la tête du Commandement central de l’armée américaine (Centcom), s’exprimait lors de l’ouverture d’une réunion au Koweït en présence des chefs militaires de l’Arabie saoudite, de Bahreïn, des Emirats arabes unis, du Koweït, d’Oman, du Qatar, de Jordanie et d’Egypte.
« Nos priorités au Centcom n’ont pas changé », a dit le haut gradé américain, ajoutant qu’il fallait enrayer « les menaces sécuritaires » posées par « les actions déstabilisatrices de l’Iran et les organisations extrémistes violentes ».
Dans ce contexte, « il est impératif que nous améliorons et intégrons nos capacités, cela dans nos intérêts mutuels nationaux de sécurité », a-t-il affirmé.
« Rester ensemble, c’est la clé ici », a-t-il dit, ajoutant: « En tant que militaires professionnels, nous devons nous élever au-dessus de tous les autres aspects », notamment politiques.
« Nous devons faire face aux menaces ensemble » et « nous devons » tout faire pour éviter d’annuler des conférences de planification et des exercices militaires multilatéraux, a indiqué le général Votel, sans donner plus de précisions.
Les chefs militaires de ces six monarchies se sont réunis lundi, également au Koweït, mais aucune déclaration n’a été publiée à l’issue de la réunion.
Washington met en garde Téhéran sur son rôle en Irak
Entre-temps, la Maison Blanche a averti mardi qu’elle tiendrait l’Iran pour responsable de toute ‘action violente’ en Irak perpétrée par des combattants qu’elle soutient et qui porterait atteinte à des individus ou des intérêts américains.
« Ces derniers jours, nous avons assisté à des attaques dangereuses en Irak en particulier contre le consulat des Etats-Unis à Bassorah et contre le complexe qui abrite l’ambassade américaine à Bagdad », a indiqué l’exécutif l’américain dans un communiqué.
« L’Iran n’a rien fait pour arrêter ces attaques menées par ceux (…) que ce pays soutient grâce à des fonds, de l’entraînement et des armes », ajoute le texte.
Trois obus de mortier se sont abattus vendredi sur l’ultra-sécurisée zone verte de Bagdad, où siègent les autorités irakiennes et l’ambassade américaine.
Cette attaque, rare et dont les auteurs ne sont pas identifiés, n’a fait ni victimes ni dégâts, selon les autorités irakiennes.
L’Irak est la première victime des sanctions de Washington contre l’Iran qui pourraient le priver de biens vitaux et même de milliers d’emplois.
Source: Avec AFP