Plusieurs médias arabes ont rapporté la mort sous la torture d’un prédicateur saoudien pour avoir averti le roi Salmane de trop accorder de pouvoirs à son fils le prince héritier Mohamad Ben Salmane, quitte à le regretter un jour.
Cheikh Salmane al-Dawich avait été arrêté ne 2016 après avoir écrit sur son compte Twitter en s’adressant au souverain saoudien : «n’exagérez pas en dotant votre fils adolescent et gâté davantage de confiance et de prérogatives, sans surveillance ni compte à rendre. Sinon, un jour t’apportera une catastrophe de sa part et qui finira par abattre votre maison ».
Selon le journal londonien arabophone al-Quds al-Arabi, citant le site en ligne « Prisonniers d’opinion », pour les prisonniers politique dans la royaume, Dawich a été séquestré dans une prison pas comme les autres. Elle est liée à la Cour royale directement.
« Nous sommes surs que la prison dans laquelle cheikh Souleimane al-Dawich a été torturé avec férocité jusqu’à sa mort n’est pas une prison connue. Elle n’est pas affiliée au ministère de l’intérieur, ni à la sécurité d’Etat. C’est une prison secrète liée à la cour royale directement », écrit « Prisonniers d’opinion » sur son site Facebook.
Le site avait révélé le 14 aout dernier que ce prédicateur avait succombé dans cette prison, sous la torture.
Il a précisé qu’il évitera de dévoiler les détails de la torture qui a causé sa mort, en respect pour sa personne.
Le célèbre tweeter saoudien Moujtahed avait révélé en décembre 2017 que Dawich a été capturé à la demande du prince héritier en personne.
« Sinon, plusieurs institutions sécuritaires auraient accouru pour le rechercher. Ben Nayef veillait sur lui et sur sa sauvegarde compte tenu des services qu’ils avait rendus au ministère de l’intérieur », a écrit aussi Moujtahed.
Mohamad ben Nayef qui a été le premier prince héritier du soi et ministre de l’intérieur a été destitué des deux postes en même temps en 2017. Toutes les personnalités qui étaient proches de lui ont été éloignées des cercles du pouvoir.