Toujours à la recherche d’une optimisation maximale de ses profits dans les pays du Golfe, les États-Unis ont prévu de livrer 72 chasseurs F-15QA au Qatar. Et comme de coutume, Washington fait fi de la recrudescence des conflits armés dans la région.
Le Qatar est disposé à acheter 72 chasseurs américains F-15QA de quatrième génération dotés de tout l’équipement et de l’armement connexes, pour un coût total de 21,1 milliards de dollars (19,9 mds EUR), a déclaré Mosib Na’imi, le rédacteur en chef du journal iranien Al Vafagh, citant la Defense Security Cooperation Agency (DSCA) dans une interview accordée à Sputnik.
« Normalement, la décision est prise uniquement par les États-Unis dans le cadre d’un partenariat et de la conclusion de marchés avec des petits pays du Golfe comme le Qatar. A chaque fois que Washington a besoin d’argent, il rédige lui-même une commande. Idem pour le montant espéré. Ce n’est pas le premier cas. Il y a déjà eu des transactions similaires avec l’Arabie Saoudite pour un montant de 12 à 30 milliards de dollars (11,3 et 28,3 mds EUR) », a expliqué le politologue iranien.
Selon lui, ce genre de petits États du Golfe sont assujettis aux commandes de plusieurs milliards de dollars infligées par les États-Unis, car rien ne dit qu’ils aient besoin de tant de chasseurs pour assurer leur sécurité. L’idée que l’initiative vient du Qatar est promue par Washington auprès du grand public.
« On se demande quelle utilisation les Qataris feront de ces chasseurs. Habituellement, l’achat d’un tel nombre de matériel militaire s’effectue en prévision d’une utilisation dans une opération d’envergure urgente. Aujourd’hui, on voit le Qatar et l’Arabie Saoudite embourbés dans des conflits militaires avec leurs voisins Arabes. Pour s’en dépatouiller, ces deux pays recourent à l’agression et à l’incitation aux conflits armés régionaux (…) sans que cela ne porte ses fruits », estime l’interlocuteur de Sputnik.
Ajoutant qu’on était dans la situation avec l’achat 72 chasseurs F-15QA américains.
D’après l’expert, cette tentative de Doha de couvrir tout son territoire à l’aide d’armes et de matériel de guerre ne fera qu’aggraver la situation dans la région.
De son côté, Washington, à travers ses ventes de matériel militaire, détourne l’attention de ses véritables objectifs qui sont de manipuler le secteur pétrolier et de toucher un maximum de pétrodollars.
« En outre, (…) les États-Unis ne vendront jamais leurs armements dernier cri au Qatar, au Koweït, ou à l’Arabie Saoudite. Le seul partenaire américain qui jouit d’une telle faveur est Israël », a confié Mosib Na’imi.
Source: Sputnik