Alors que la corde serre de plus en plus sur le cou de Mohammad Ben Salmane, soupçonné d’avoir commandité l’assassinat du journaliste opposant Jamal Khashoggi, dans le consulat saoudien à Istanbul, le processus de son remplacement semble entamé.
Un homme d’affaires émirati haut-placé, proche du prince héritier de son pays Mohammad Ben Zayed a assuré que la révocation de MBS ne devrait désormais plus tarder.
Or celui qui est proposé à sa place est son frère cadet, Khaled, qui était l’ambassadeur de son pays aux Etats-Unis. Le Figaro aussi avait indiqué que le Conseil des sages qui se prononce sur la nomination du successeur du roi étudie cette éventualité.
Ce choix reflète que le roi Salmane s’attelle depuis l’éclatement de cette affaire pour garder le trône entre les mains de ses fils, de sorte que sa descendance puisse s’accaparer le pouvoir pour les générations futures.
Or, d’autres cercles princiers saoudiens ont d’autres velléités. Ils réclament la destitution du roi Salmane. Et pas seulement de son fils. L’un des fils du roi fondateur de la troisième dynastie de Saoud est proposé à sa place : Ahmad ben Abdel Aziz, a indiqué une source émiratie pour le journal libanais al-Akhbar.
L’une des répercussions directes de l’affaire Khashoggi sur la scène saoudienne est qu’elle a attisé entre les princes saoudiens les rivalités, qui n’ont cessé de bouillir, depuis la destitution du premier prince héritier Mohamad Ben Nayef et sa substitution par MBS. Et surtout depuis la séquestration d’un certain nombre d’entre eux.
Selon la source émiratie, MBS est en dépression et passe désormais ses nuits sur son yacht ou dans le siège du ministère de la Défense, appréhendant plus que jamais la revanche de ses paires.
Comme dans toutes les successions au trône du troisième Etat saoudien, depuis l’entente de son fondateur Abdel Aziz avec le président Eisenhor, les Américains devraient donner le dernier mot. Comme ils l’avaient fait en privilégiant MBS à MBN, lequel entretient des liens étroits avec certains cercles du pouvoir américain, dont le CIA.
S’ils choisissent Khaled, c’est parce qu’il représente pour eux l’assurance que les accords conclus avec son frère aîné ne seront pas fragilisés. Dont en tête les affaires conclues en centaines de milliards de dollars… et surtout le Deal du siècle. Loin des yeux, le lobby israélien devrait lui aussi être à la tâche. Reste à savoir le sort final réservé à MBS. Et la réaction des autres princes aussi…
Source: Divers