Les Etats-Unis ont annoncé samedi qu’ils allaient coopérer avec l’Australie sur le développement d’une nouvelle base navale en Papouasie-Nouvelle-Guinée, sur fond de lutte d’influence dans le Pacifique avec Pékin.
L’Australie, qui a de longue date des relations militaires avec les Etats-Unis, avait annoncé auparavant qu’elle allait transformer la base navale de Lombrun sur l’île papouasienne de Manus.
Lors d’un discours à Port Moresby, où se tient le sommet Asie-Pacifique (Apec), le vice-président américain Mike Pence a indiqué samedi que les Etats-Unis coopéreraient dans ce projet.
« Les Etats-Unis vont s’associer à la Papouasie-Nouvelle-Guinée et à l’Australie dans leur initiative commune sur la base navale de Lombrun », a déclaré M. Pence.
« Nous allons travailler avec ces deux Nations pour protéger la souveraineté et les droits maritimes des îles du Pacifique. »
La Chine a injecté des milliards de dollars dans des prêts pour des projets d’infrastructure dans des nations insulaires du Pacifique, une zone cruciale pour la navigation internationale.
Et nombreux sont ceux qui s’inquiètent de l’influence grandissante de Pékin dans la zone, tant sur les plans économiques que militaires.
L’Australie fut longtemps un acteur régional majeur du Pacifique Sud et Ouest mais elle a perdu du terrain face à Pékin, qui investit massivement dans le cadre de son mégaprojet transasiatique dit des « nouvelles routes de la soie ».
Les îles du Pacifiques sont petites et moins vitales pour le fret maritime que la mer de Chine méridionale, mais leurs zones économiques maritimes constituent une vaste proportion des ressources maritimes mondiales.
La marine chinoise entend projeter l’influence du pays bien au-delà des eaux de Pékin.
La Chine est également avide des ressources naturelles de la région tandis qu’elle a réussi à inciter certains pays du Pacifique à cesser de reconnaître Taïwan.
En avril, le Sydney Morning Herald avait rapporté que Pékin était en contact avec le Vanuatu pour l’implantation d’une base militaire chinoise. La Chine et le Vanuatu avaient démenti ces informations.
Source: AFP