Un mouvement de « résistance populaire» serait né dans la province de Deraa et aurait pour but de faire face à « la présence de l’Iran ».
C’est ce qu’a indiqué le mercredi 5 décembre le site d’informations syrien pro opposition syrienne Baladi news, citant le témoignage de son porte-parole, Abou Souleimane al-Chaabi, selon lequel « un Hezbollah syrien » est en train d’être créé dans le sud de la Syrie.
« L’objectif principal de la résistance populaire est de stopper l’expansion iranienne et de la combattre », a-t-il dit lors d’un entretien avec le site.
Selon lui, son organisation a dans le collimateur « la plupart des positions des milices confessionnelles et militaires et plus précisément ceux des gardiens de la révolution et du Hezbollah qui se trouvent dans le sud ».
Et d’ajouter : « nous sommes sûrs et certains de l’intention de former un Hezbollah syrien dans le sud en recrutant les faibles d’esprits… » Le mois de février dernier, bien avant la libération de cette province en juillet, Diyaruna, un site également proche des insurgés avait écrit que les Gardiens de la révolution supervisent directement la création d’un groupe militaire baptisé Brigade 313.
D’après Chaabi, sa milice Résistance populaire est formée « d’anciens recrus de la milice de l’Armée syrienne libre qui se sont résolus après la capitulation du sud syrien alors qu’ils refusaient de se rendre ». Son objectif consiste à « affronter le projet iranien et de mettre fin au despotisme du régime illégitime ». Elle a d’ores et déjà entrepris ses opérations depuis le mois d’octobre dernier aussi bien dans la province de Deraa que dans la région de Hourane, précise Diyaruna
Elle compte aussi se répandre non seulement dans la province avoisinante de Quneitra, mais aussi en direction de la capitale Damas. Les deux provinces Deraa et Quneitra son limitrophes du Golan occupé par ‘Israël’.
Selon certains observateurs, cette milice devrait ressembler dans ses objectifs à l’Armée du Liban du Sud (ALS), une milice qui avait été fondée par le général libanais qui avait fait défection Antoine Saad, dans les années 80 du siècle dernier, puis reprise après sa mort par un autre général libanais Antoine Lahad. Soutenue et financée par Israël, ce groupe paramilitaire formé d’éléments libanais avait pour rôle de tenir une bande frontalière entre le Liban et la Palestine occupée. Il a été défait par la résistance islamique, et contraint de quitter le Liban avec les soldats israéliens qui se sont retirés du Liban en mai 2000.
Les liens de ce soi-disant mouvement de résistance populaire syrien avec Israël ne sont pas encore apparents. Mais il a de commun avec lui le même lexique israélien qui présente les mouvements de résistance au Moyen-Orient comme étant des émanations d’un soi-disant projet iranien. C’est d’ailleurs aussi le même vocabulaire qu’empruntent les régimes arabes qui prônent la normalisation avec Israël.
Source: Divers