Le célèbre tweeter saoudien Moujtahed a révélé que le niveau de d’alerte autour du palais présidentiel a été renforcé depuis la nuit de jeudi à vendredi, sans aucune raison apparente.
Sur son compte Twitter, ce lanceur d’alerte qui dévoile régulièrement les dessous de la cour royale saoudienne, a indiqué aussi qu’une grande discrétion régnait au sein du Palais présidentiel et que les hauts officiers ne savaient pas pour quelles raisons.
Depuis deux jours, Moujtahed avait fait étatd’informations dangereuses qui étaient véhiculées sur la situation du prince héritier Mohamad ben Salmane et sur les changements qui ont eu lieu pour certains émirs.
« Ben Salmane est gêné par les informations sensibles qui ont fuitées depuis le palais d’Ahmad ben Abdel Aziz. Le doute subsiste sur certaines personnes», a-t-il écrit aussi.
Ce dernier est le frère entier du roi Salmane et par conséquent l’oncle de MBS. Il est rentré en Arabie le mois d’octobre dernier, après le scandale qui a été éclaboussé MBS dans l’affaire de l’assassinat du journaliste saoudien dissident, Jamal Khashoggi, tué le 2 octobre dans le consulat saoudien.
S’étant installé en Grande Bretagne, il s’est fait remarquer lors d’une conversation avec des militants hostiles à la guerre saoudienne contre le Yémen qui scandaient : « à mort les Saoud » et auxquels il a répondu que les Saoud n’étaient responsables de ce qui se passe dans ce pays. Marquant par conséquent son opposition à la politique actuelle du royaume.
Il n’est rentré à Riyad qu’après des engagements qui lui ont été donnés par les Américains et les Britanniques pour la sauvegarde de sa vie.
Depuis qu’il a été désigné par son père comme prince héritier, MBS mène une campagne de répression contre ses opposants au sein même de la famille royale, dans l’institution religieuse, ainsi que dans les milieux laïcs qui ont des revendications de libertés individuelles.
Cette campagne s’est également repercuté sur l’extérieur, où de nombreux opposants ont été enlevés et rapatriés de force, tandis que d’autres vivent sous la menace. L’assassinat de Khashoggi qui était un critique acerbe de MBS, quoiqu’ayant été un fervent défenseur du régime saoudien, fait partie de cette campagne.
Selon le site Tactical report, cité par le site en ligne de la télévision iranienne arabophone al-Alam, lorsque le prince Ahmad est revenu en Arabie, le roi Salmane lui a demandé de prêter allégeance à son fils , ce qu’il a refusé de faire, lui expliquant qu’il n’emplit pas les conditions requises, et réclamant son droit au trône. Le site rapporte aussi que le roi lui a répliqué que « les émirs contestataires feraient mieux de prêter allégeance à son fils car il sera intronisé, qu’ils le veuillent ou non. »
Source: Divers