La bataille dans les deux provinces syriennes d’Alep et d’Idleb prend de l’ampleur et implique davantage d’acteurs parmi les milices rebelles.
Seule contre tous, Hayat Tahrir al-cham, la coalition dont l’épine dorsale n’est autre que le front al-Nosra, peine à trouver des soutiens parmi ses paires.
Au départ cette constellation de milices jihadistes takfiristes a bataillé contre son ancien frère de combat, le Mouvement Noureddine al-Zenki. Celui-ci avait quitté antérieurement ses rangs, pour rejoindre ceux de la coalition du Front national de libération (FNL), émanation de l’Armée syrienne libre (ASL), soutenue par la Turquie.
Or, au fil des combats, d’autres groupuscules du FNL ont prêté main forte au mouvement Zenki. Dont Ahar al-Cham, qui avaient pendant longtemps combattu avec le front al-Nosra, ainsi que les brigades Sokour al-Cham.
Et dans la nuit du mercredi 2 décembre, le commandement du FNL a déclaré la mobilisation générale pour combattre HTC et attaquer les régions qu’il contrôle dans le sud de la province d’Idleb. Des accrochages ont éclaté tout au long de la trajectoire qui sépare Khan Cheïkhoune et Maaret al-Noemane, puis se sont étendus vers la ville stratégique de Sarakeb. Les deux premières villes se situent sur l’autoroute international M5, Dama-Alep, alors que la dernière surplombe l’autoroute M4 qui relie Alep à Lattaquié.
L’ouverture de ces deux artères avait été prévue dans l’accord de Sotchi, entre la Turquie, la Russie et l’Iran mais n’a jamais été mise en application.
HTC avait ces derniers jours conquis deux régions stratégiques dans la province ouest d’Alep qui était occupées par le FNL: la montagne cheikh Barakate et la localité dar Azzat.
Le FNL semble vouloir à tout prix s’emparer de Sarakeb, où se concentre une présence importante de la milice takfiriste Hourras eddine. Al-Akhbar constate que les dirigeants de ce groupuscule qui s’est séparé du front al-Nosra et réaffirmé son allégeance à Al-Qaïda ont publié un communiqué dans lequel ils ont interdit à leurs membres de rejoindre les deux protagonistes en guerre.
Sachant que dans son communiqué de mobilisation générale, le FNL a pris soin de rassurer les « Mouhajirine » c’est-à-dire les jihadistes non syriens, qu’ils seront épargnés. Leur proposant de rallier ses rangs ou de ne pas participer aux combats. Ils jouissent d’un poids considérable chez les Hourras eddine et non négligeable chez HTC.
Le Hezbl al-Turkestani al-islami semble être resté à l’écart de la bataille, malgré ses liens traditionnellement étroits avec le front al-Nosra et HTC.
Pourtant, le chef de HTC, Abou Mohammad al-Joulani tente de les persuader tous les deux de rejoindre sa milice dans cette bataille.
En revanche, les soutiens au MNZ fusent de toutes parts.
Selon la télévision libanaise satellitaire al-Mayadeen Tv, la milice de l’Armée Nationale syrienne (ANS), formée par Ankara a annoncé vouloir aider le FNL afin de déloger HTC des régions occidentales de la province d’Alep. Mais l’information est contestée au motif qu’ANS est en état d’alerte autour de Manbej, à l’est de l’Euphrate, pour combattre les Kurdes. Il semble aussi que la milice Jaïsh al-islam, soutenue par l’Arabie saoudite veuille combattre HTC aussi.
Sources: Al-Akhbar, al-Mayadeen Tv,…
Source: Divers