Selon le journal américain The Wall Street Journal, la Chine offre à l’Iran un contrat de 3 milliards de dollars pour l’exploitation de gisements pétroliers malgré les sanctions américaines.
Le géant chinois du pétrole Sinopec a proposé à l’Iran un accord de 3 milliards de dollars pour la poursuite du développement d’un champ pétrolier iranien sur lequel les deux pays travaillent déjà, a rapporté The Wall Street Journal.
L’offre faite par China Petroleum & Chemical Corp (Sinopec) fait partie d’un contrat déjà existant sur l’exploitation du champ pétrolifère de Yadavaran dans le sud-ouest de l’Iran, à la frontière irakienne, a indiqué le rapport.
Les Chinois estiment que cette offre ne viole pas l’interdiction des États-Unis de signer de nouveaux accords de développement avec l’Iran, car le contrat de Yadavaran remonte à 2007, selon des personnes proches du dossier.
Sinopec a déclaré à son homologue iranien, la Société nationale iranienne du pétrole (SNIP) qu’elle souhaitait que sa part de la production du champ pétrolier soit attribuée à la Chine en vertu de la dérogation accordée par les États-Unis.
Le nouvel accord a été proposé par Sinopec à la fin du mois de décembre 2018, lorsque les États-Unis ont permis à la Chine de continuer à acheter jusqu’à 360 000 barils de pétrole iranien par jour, a ajouté le journal américain.
Si cet accord était mis en œuvre, l’offre proposée par la Chine ferait doubler la production de Yadavaran à plus de 180 000 barils par jour en six mois.
Cette proposition chinoise coïncide avec le retrait des géants pétrolier européens, comme Total, de l’Iran.
L’Iran possède la deuxième plus grande réserve de gaz naturel au monde et la quatrième plus grande réserve de pétrole.
China National Petroleum Corp. (CNPC) et Sinopec ont investi des milliards de dollars dans les champs pétrolifères de Yadavaran et d’Azadegan du Nord.
Les États-Unis ont accordé des dérogations à huit grands clients du secteur pétrolier iranien – Chine, Inde, Corée du Sud, Japon, Italie, Grèce, Taïwan et Turquie – après avoir restauré les sanctions relatives à l’énergie en novembre.
L’accord proposé par la Chine intervient alors que l’Italie, la Grèce et Taiwan, qui avaient tous obtenu des exemptions similaires pour importer du pétrole iranien, auraient cessé d’acheter du pétrole iranien, selon des responsables du secteur pétrolier.
Le journal a déclaré que les trois pays avaient pris la décision après avoir « échoué à trouver le moyen de se conformer aux autres sanctions américaines – notamment les interdictions d’expédition, les assurances et les transactions bancaires avec l’Iran ».
Cependant, les acheteurs asiatiques de pétrole iranien ont surmonté les derniers obstacles à la reprise des expéditions en provenance du pays. Les premières cargaisons devraient arriver au Japon dès ce mois-ci.
La Chine a importé 576 000 barils de pétrole iranien par jour en décembre, tandis que la Corée du Sud en a déchargé 300 000, son premier chargement depuis juillet.
Les présidents des entreprises pétrolières japonaises JXTG Holdings et Cosmo Oil ont déclaré que selon la firme d’évaluation S&P Global Platts, les raffineries reprendraient leurs importations en provenance de l’Iran à la fin du mois.
La Chine et l’Inde ont continué à importer du pétrole iranien à partir de novembre, tandis que la Turquie a repris ses importations en décembre.
Source: Press TV