Sans préavis, l’Arabie saoudite a mis ce mardi 23 avril à mort d’un seul coup 37 de ses citoyens condamnés avec pour motif «terrorisme».
Selon l’AFP, les exécutions ont eu lieu dans six régions: la capitale Ryad, les villes saintes de La Mecque et de Médine, la région sunnite d’Al-Qassim, celle de Assir et celle de la Province orientale où se concentre la minorité chiite, selon le ministère de l’Intérieur.
Elles portent à plus de 100 le nombre de personnes mises à mort en Arabie saoudite depuis le début de l’année, selon un décompte établi à partir de communiqués officiels.
Les 37 personnes exécutées mardi en Arabie saoudite ont toutes été reconnues coupables d’«avoir adopté la pensée terroriste extrémiste» et d’«avoir formé des cellules terroristes», a affirmé le ministère de l’Intérieur dans un communiqué publié par l’agence officielle SPA.
Certaines ont été accusées de «sédition confessionnelle», un terme généralement utilisé en Arabie saoudite pour les militants chiites.
L’utilisation de ce terme et le fait que les exécutions aient eu lieu en zones wahhabite et chiite semblent accréditer la thèse que les suppliciés sont des jihadistes wahhabites et des militants chiites, estime l’AFP.
Le Comité des hauts oulémas, réunissant les plus hauts dignitaires religieux du royaume, a justifié ces exécutions, en soulignant dans un communiqué qu’elles étaient «conformes à la charia».
Les exécutions ont généralement lieu par décapitation en Arabie saoudite. Le ministère de l’Intérieur a précisé que l’un des suppliciés de mardi avait ensuite été crucifié, un traitement réservé aux auteurs de crimes particulièrement graves.
La précédente exécution de masse en Arabie saoudite remonte à janvier 2016 quand 47 personnes, également condamnées, dont le chef religieux chiite Nimr Baqer al-Nimr, avaient été mises à mort le même jour. Virulent critique du régime saoudien, il était la figure de proue d’un mouvement de contestation dans la Province orientale, dans le sillage du Printemps arabe, pour réclamer des réformes politiques. Ce mouvement a été réprimé dans le sang.
Source: Divers