La victoire de la Résistance palestinienne face au régime israélien et son Dôme de fer est si évidente que même les analystes israéliens l’avouent, les mêmes qui jugent que la trêve signée avec la Résistance est un signe de faiblesse d’Israël.
Un analyste israélien des affaires arabes du site d’informations Walla a affirmé que les récents événements à Gaza ont prouvé à quel degré la puissance militaire palestinienne s’était développée.
Selon Avi Issacharoff, la létalité des attaques aux missiles palestiniennes et la capacité de la Résistance à vaincre à plusieurs reprises le système de défense antimissile Dôme de fer prouvent qu’une période d’incertitude est belle et bien commencée pour Israël.
Pour lui, les frappes israéliennes contre Gaza n’ont pas été de nature à dissuader les Palestiniens et les dommages qu’elles ont fait subir, ne sont pas non plus aptes à inverser la donne. « La guerre de 48 heures qui s’est déroulée les 4 et 5 mai entre Gaza et Israël a prouvé la pleine disponibilité du Hamas à déclencher la prochaine confrontation », souligne l’analyste.
Il relève surtout le fait que les frappes aériennes israéliennes n’ont pas pu atteindre les hauts gradés du Jihad ou du Hamas qui « se sont cachés dans les bunkers et dans les tunnels souterrains creusés par le groupe sous l’enclave et ont échappé ainsi à nos bombes ».
« Toutes ces choses devraient faire sonner l’alarme en Israël », note Avi Issacharoff, pour lequel il existe de nombreuses sources d’inquiétude du côté israélien.
Il évoque aussi la trêve conclue entre les Palestiniens de Gaza et Israël en ces termes: « Ce qui apparaissait aux Israéliens être une occasion de conclure un accord avec le Hamas constituait en fait un signe de faiblesse. Israël entre ainsi dans une période de turbulence et il est l’heure désormais de jeter du lest face au Jihad islamique et à un Hamas triomphant. »
Avi Issacharoff n’est pas le seul analyste qui se dit insatisfait de l’accord conclu avec le Hamas.
Joshua Davidovich, lui aussi, croit que le cessez-le-feu signifie qu’Israël a levé certaines restrictions sur Gaza en échange d’un retour au calme surtout que les « dirigeants palestiniens viennent de nous lancer un ultimatum ! Gaza nous a donné une semaine pour que nous acceptions ses conditions à défaut de quoi il pourrait reprendre ses tirs de missiles et encore pas n’importe quel tir ! Le Jihad islamique menace de frapper Tel-Aviv ».
L’ancien chef des renseignements militaires israéliens a reconnu l’échec d’Israël à retrouver son « pouvoir dissuasif » au cours de ces deux jours d’agression contre Gaza.
Aaron Ze’evi Farkash est allé même jusqu’à reconnaître qu’Israël « est effectivement tombé dans un dangereux bourbier ». Après cette défaite, Israël entrera droit dans une période d’incertitude, entouré qu’il est désormais par les ennemis: au Liban le Hezbollah, en Syrie, l’Iran et à Gaza, le Jihad et le Hamas.
Amir Bokhbot, un autre expert israélien, se fixe surtout sur la puissance balistique du Hamas et du Jihad et ne va pas par quatre chemins pour affirmer que les missiles palestiniens ont vaincu non seulement l’Armée de l’air israélienne mais aussi son bouclier antimissile:
« En effet, les batteries de missiles Dôme de fer et le système de radar ont raté 490 missiles sur un total de 700, tirés par les Palestiniens. Ces engins se sont abattus sur les maisons, les jardins, les usines surtout à Ashkelon. Et si c’était uniquement cela ! Le Dôme de fer n’est pas le seul élément. Le système de radar israélien s’est totalement trompé de cible. Plus de 300 sites du Jihad islamique et du Hamas ont été violemment bombardés sans que les frappes de missiles palestiniennes perdent de leur intensité. Au contraire, les tirs se sont multipliés, et leur rayon s’est même amplifié. Et tout ceci alors que nos avions bombardaient sans cesse Gaza. À vrai dire, nos radars n’ont pas pu localiser correctement les sites de tirs des engins palestiniens.
Cette incapacité a fait que Gaza a pu préserver ses capacités de tir et même à les élargir. Je crois qu’ils possèdent désormais, et sans doute grâce au Hezbollah, des capacités de cyberguerre, propres à brouiller nos radars. Nos systèmes de détection ont été dévoyés et parfois complètement bloqués. Si cette hypothèse est vrai, nous sommes partis pour une terrible période d’incertitude. »
Source: PressTV