Les liens entre les Etats-Unis et Daech se confirment au fil des évènements. Depuis que cette milice wahhabite terroriste est entrée en action, elle a sans cesse servi l’agenda américain. Depuis l’Irak, en passant par la Syrie, et en terminant par le Sri Lanka, dernière victime de ses attentats meurtriers fin avril. Elle offre toujours l’alibi à l’interventionnisme de l’Oncle Sam.
Dans cette ile stratégique à plus d’un niveau, il s’est avéré que Washington s’emploie pour y imposer un accord militaire prévoyant l’implantation d’une base américaine. Et pas seulement. Conformément au projet, le Sri Lanka devrait mettre en place toutes les conditions nécessaires pour déployer et entretenir une base militaire américaine sur son territoire. Sa maintenance devrait relever du budget srilankais. De plus, le document, baptisé Accord de statut des forces (SOFA), l’oblige également à prendre le parti de Washington dans tout conflit militaire, limitant ainsi ses possibilités diplomatiques.
Bien entendu, ces conditions sont inadmissibles pour un pays qui veuille préserver son indépendance, sa souveraineté et ses propres intérêts.
C’est du moins l’avis du chef de l’armée sri-lankaise, Mahesh Senanayake, qui a jugé inacceptables ces conditions énoncées dans le projet d’accord militaire avec les États-Unis.
«Comment pouvons-nous signer un tel accord? Nous ne pouvons pas accepter ce qui y est énoncé. C’est comme se suicider après avoir légué toute ma propriété à quelqu’un d’autre», a-t-il déclaré, cité par Lankaweb et rapporté par l’agence russe Sputnik.
Le responsable militaire a affirmé que «plusieurs puissances régionales et mondiales cherchaient à profiter de la situation actuelle vu l’importance stratégique et géographique du Sri Lanka», indique Lankaweb.
Le refus de ce projet émané aussi selon le site d’information Ceylon Today, de larges pans de la société civile, sans compter l’opposition qui a demandé au gouvernement d’arrêter les négociations liées à la signature du document, au motif qu’une fois scellé il sera difficile de le rompre. Plusieurs partis d’opposition affirment par ailleurs que l’accord porte atteinte à la souveraineté de l’île.
Il faut croire que c’est pour faire fléchir tout ce monde qu’ont été commanditées ces attaques-suicides contre trois églises et trois hôtels sri-lankais le 21 avril et qui ont fait 258 morts et autour de 500 blessés. Devrait s’en suivre une exacerbation des conflits entre Musulmans et Bouddhistes. De quoi déstabiliser le pays et justifier la présence des Américains et l’implantation de leur base. Aux frais des Sri-Lankais eux-mêmes.
Depuis l’invasion de l’Irak, l’interventionnisme américain opère en créant ses conditions favorables, dont en tête la déstabilisation interne.