« Le Hezbollah représente une partie importante du peuple libanais », a déclaré l’ambassadeur de France au Liban.
Dans une interview accordée au journal saoudien Al-Hayat, l’ambassadeur de France au Liban, Bruno Foucher, a déclaré que Paris n’avait pas la même analyse que Washington par rapport au mouvement libanais.
Interrogé par le journaliste du journal Al-Hayat concernant les répercussions politiques et économiques sur le Liban des sanctions imposées par les États-Unis au Hezbollah libanais, Bruno Foucher a déclaré :
« Nous n’avons pas la même analyse que Washington concernant le Hezbollah. Les États-Unis considèrent ce mouvement libanais comme une organisation terroriste. Récemment, le Royaume-Uni a rejoint Washington sur ce point. Mais le président Emmanuel Macron a répété que nous établissons une distinction entre l’aile politique et l’aile militaire du Hezbollah. Nous n’avons aucun contact avec l’aile militaire, mais nous estimons que nous devrions discuter avec l’aile politique du mouvement, car elle représente une partie importante du peuple libanais, et elle est présente au gouvernement et au Parlement. Il est utile de lui parler, de lui dire de ne pas répondre aux provocations. Cela fait partie de ce que fait la France dans ses entretiens avec l’Iran et l’Arabie saoudite pour rapprocher les points de vue en communiquant avec tous les acteurs. »
Le journaliste du quotidien Al-Hayat a interrogé ensuite l’ambassadeur de France au Liban au sujet des fermes de Chebaa. Bruno Foucher a déclaré que la question des fermes de Chebaa a été réintroduite, car « malheureusement les États-Unis ont pris des mesures qui vont du transfert de leur ambassade de Tel-Aviv à Qods à la reconnaissance de l’occupation du Golan par Israël ».
Bruno Foucher a ajouté : « C’est inacceptable pour la France, car cela viole le droit international et est contraire à notre position de principe. Le Golan est une région occupée, pas une terre israélienne. »
L’ambassadeur de France à Beyrouth a déclaré que « la reconnaissance par Washington de l’occupation israélienne du Golan ne nous satisfait pas. La question des fermes de Chebaa a été réintroduite en raison de la position inappropriée des États-Unis ».
Bruno Foucher a ajouté : « Nous espérons qu’il y aura des négociations entre toutes les parties pour régler les différends et qu’un accord sur les frontières maritimes et terrestres sera conclu. En attendant, la FINUL [Force intérimaire des Nations unies au Liban] continuera sa mission au Liban. »
Source: Avec PressTV