Depuis l’éclatement des mouvements du Printemps arabe, pour démocratiser la vie politique dans ce monde arabe, les EAU et l’Arabie saoudite ont tout fait pour le faire avorter.
C’est le cas du mouvement de contestation qui a éclaté au Soudan depuis le mois d’avril dernier, réclamant un pouvoir civil.
Soutenant les militaires qui se sont emparés du pouvoir par le biais du Conseil militaire transitoire (CMT), après la destitution d’Omar al-Bachir, ils leur ont fourni l’aide nécessaire pour réprimer le mouvement de désobéissance civile proclamée par les manifestants.
Selon le journal américain New York Times, Abu Dhabi a envoyé des dizaines de véhicules blindés afin qu’ils patrouillent dans les routes de Khartoum et terrorisent les gens pour les dissuader de descendre de poursuivre leurs revendications.
« Les saoudiens et les émiratis se sont engagés à leur accorder la somme de 3 milliards de dollars en tant qu’assistances destinées à soutenir l’économie soudanaise en déprime », a-t-il écrit.
Le mois passé, le président du CMT le général Mohamad Hamdane s’était rendu à Riyad et y a rencontré son prince héritier Mohamad ben Salmane.
Depuis, et durant ces dernières semaines des avions-cargaisons saoudiens et émiratis n’ont eu de cesse d’atterrir à l’aérodrome de Khartoum transportant du matériel militaire. Ils ont évacué des caisses lourdes et des véhicules militaires, rapporte le NYT à la foi d’un ex-pilote membre de l’opposition.
Dans les pourparlers, les militaires ont durci le ton, refusant de céder le conseil aux civils. Dès lors le mouvement de contestation a pris la forme de désobéissance civile, ils se sont déployés dans les rues de la capitale, ouvrant le feu sur les contestataires et tuant selon le NYT, à la foi des sources des forces de contestation, 118 manifestants.
Ce lundi 12 juin, les agences internationales assurent que la contestation soudanaise a mis fin au mouvement de désobéissance civile.
« Ce n’est pas la fin de la révolution, ce n’est que le début », a lancé un médecin soudanais pour la NYT qui a vu de ses propres yeux la répression meurtrière au cours de laquelle des tentes ont été incendiées, des femmes violées et 40 cadavres ont été jetés dans le fleuve.
Selon le Rassemblement des professionnels soudanais qui avait conduit le mouvement de contestation contre Omar al-Bachir, le mouvement va se poursuivre jusqu’à ce que l’armée renonce au pouvoir. Il a accusé l’appareil sécuritaire de Bachir de mener la répression meurtrière.
Source: Divers