Selon des informations en provenance d’al-Anbar, les Américains viennent de subir un premier revers dans leur projet de mobilisation des tribus sunnites contre la Résistance irakienne. En dépit des trésors d’efforts dépensés par l’ambassade US et des millions de pétrodollars, aucune des tribus de la province n’a accepté l’idée de contribuer aux projets US dont l’un, consisterait à aider à la réorganisation des terroristes évacués de Syrie à l’effet de les employer contre les forces de défense nationale des Hachd al-Chaabi.
Parallèlement, la Résistance irakienne continue à étendre progressivement son périmètre de sécurité sur les frontières avec la Syrie quitte à repousser la moindre infiltration terroriste. Il s’agit aussi d’efforts destinés à sécuriser l’axe routier stratégique reliant l’Irak à la Méditerranée. Il y a là, une véritable bataille contre les commanditaires des terroristes qui s’engage et qui bénéficie du soutien des tribus.
En effet, les Américains cherchent à faire de la Jordanie une pièce maîtresse dans leur guerre contre la Résistance irakienne, pilier de l’opposition à la présence armée US en Irak. Ce faisant, la Jordanie devrait, espère toujours Washington, faire contrepoids à la route stratégique qui relie désormais l’Irak à la Méditerranée via la Syrie. Mais que fait au juste Washington ?
Or les tribus d’al-Anbar ont fourni depuis l’émergence de Daech en 2014 le gros des troupes des Hachd al-Chaabi dans cette province où les Américains détiennent leur principale base de campement. Washington veut animer les milices tribales « Sahwa » et de s’en servir à titre de contrepoids aux Hachd.
Pour le reste, ce sont les terroristes daechistes transférés depuis Raqaa, Idlib, Hassaké et Deir ez-Zor jusqu’aux régions occidentales irakiennes qui devront servir de noyaux durs à ces milices anti-Résistance. Mais les choses ne semblent pas aller dans le sens souhaité par Washington.
Le commandement en chef des Hachd al-Chaabi a fait ainsi part du lancement de vastes opérations visant à assurer la sécurité sur 120 km² de frontières syro-irakiennes entre Ninive, Mossoul et al-Anbar. L’info a été annoncée lundi 24 juin dans un communiqué diffusé sur le compte Twitter du commandement. C’est la brigade 19 du commandement des Hachd al-Chaabi à al-Anbar qui mène l’opération sécuritaire pour nettoyer 120 km² de frontières séparant l’Irak de la Syrie, soit une zone entre les provinces irakiennes d’al-Anbar et Ninive.
« Les Hachd se sont déployées dans les régions de Wadi Thawab, le village de Suwaib et Albu Khalifah et certains autres régions frontalières », indique le communiqué qui fait état d’une « reprise de la circulation depuis l’rak à destination de la Syrie ». Cette opération a déjà permis le renforcement de la présence des Hachd sur le sol syrien. L’Irak et la Syrie se sont mis d’accord au mois de mai pour multiplier les coordinations sécuritaires dans le cadre de la lutte contre les groupes terroristes. Les forces armées irakiennes combattent toujours et aux côtés de l’armée syrienne les terroristes de Daech sur le sol syrien et ce, sans que le gouvernement syrien ne s’y oppose.
De l’autre côté des frontières, les États-Unis continuent à étendre leur action à Deir ez-Zor dans le strict objectif de contrer la mise en œuvre de l’axe stratégique reliant l’Irak à la Méditerranée. Une plus forte présence des Hachd à Deir ez-Zor serait un plus pour l’armée syrienne et ses alliés qui, une fois Idlib libéré, ne tarderait pas à se tourner vers al-Tanf que les Américains devraient quitter de grès ou de force.
Les forces des Hachd et du Hezbollah maintiennent le gros de leur présence à Abou Kamal, à quelques kilomètres à peine de la base américaine d’al-Tanf d’où les États-Unis pilotent leurs supplétifs daechistes dans leurs attaques visant l’armée syrienne et alliés. Ces derniers jours de nouvelles informations ont fait état d’un renforcement de la défense aérienne syrienne à Deir ez-Zor en prévision de toute éventuelle frappe USA/OTAN.
Source: PressTV