Un haut responsable iranien a confirmé, le mercredi 4 septembre, que Téhéran ne se conformerait de nouveau aux engagements prévus par l’Accord sur le nucléaire de 2015 que s’il bénéficie d’une ligne de crédit de 15 milliards de dollars garantie par du pétrole, rapporte l’agence officielle Fars.
Selon des sources occidentales et iraniennes, la France a formulé une telle proposition pour désamorcer les tensions dans le Golfe et tenter de sauver l’Accord de Vienne, mais cette ambition se heurte au bon vouloir de Washington.
La ligne de crédit envisagée pour les quatre derniers mois de l’année en cours – 15 milliards de dollars (13,6 milliards d’euros) – correspond au tiers du volume des exportations de pétrole iranien en 2017.
Paris attend en contrepartie de l’Iran qu’il se conforme de nouveau au Plan d’action global commun (PAGC ou JCPOA en anglais), le nom officiel de l’accord sur le nucléaire.
« Notre retour à une pleine application de l’accord sur le nucléaire dépend de la réception de 15 milliards de dollars sur une période de quatre mois, sinon le processus de désengagement de l’Iran se poursuivra », a déclaré le vice-ministre des Affaires étrangères Abbas Araqchi, cité par l’agence Fars.
« Soit l’Europe achète du pétrole à l’Iran, soit elle lui fournit l’équivalent des ventes de pétrole sous la forme d’une ligne de crédit garantie par les revenus pétroliers de l’Iran, ce qui constituerait en quelque sorte une pré-vente de pétrole », a ajouté Abbas Araqchi.
Les exportations de pétrole de l’Iran ont chuté depuis que les États-Unis se sont retirés de l’accord sur le nucléaire l’année dernière et ont imposé de nouvelles sanctions contre Téhéran.
Abbas Araqchi a souligné mercredi qu’il subsistait « de gros désaccords sur le calendrier » de futures négociations entre Téhéran et les autres signataires du JCPOA.
Source: Reuters