Un iranien serait celui qui pousse les Etats-Unis à lancer une guerre contre son pays natal.
Il s’agirait de Saïd Ghasseminejad, rapporte le professeur universitaire à Los Angeles Muhammad Sahimi, qui a décrit son parcours dans un article publié sur le site Orient xxi.
Il travaille pour la Fondation pour la défense des démocraties (FDD), une organisation néoconservatrice fondée à Washington après les attentats terroristes du 11 septembre 2001, et qui est depuis longtemps obsédée par l’Iran.
Son directeur Mark Dubowitz est bien connu est un américano-israélien proche du Likoud et qui déploie des efforts monstres pour pousser les Etats-Unis à intervenir militairement au Moyen Orient.
Largement méconnu, Ghasseminejad est chargé de « fournir des arguments à la FDD et à Dubowitz pour construire les exagérations outrancières et les fausses affirmations à la base de la volonté de l’administration Trump de pousser vers une guerre avec l’Iran », précise Sahimi.
Ayant fait des études de génie à l’université de Téhéran il s’était lié d’amitié avec un autre étudiant, Amir-Hossein Etemadi, partisan de Reza Pahlavi, fils de Shah Mohamed Reza Pahlavi. Il crée avec lui un bulletin étudiant intitulé Farda (Demain) en faveur du « libéralisme ».
Dès 2003, il y soutient l’invasion américaine de l’Irak et préconise indirectement celle de l’Iran dans un article intitulé «Pourquoi les États-Unis attaqueront l’Iran ».
Après l’invasion de l’Irak par les États-Unis, Ghasseminejad estime que « le moteur des développements politiques et sociaux de l’Iran a été transféré à l’extérieur du pays ; son mouvement démocratique est lié aux développements politiques au Moyen-Orient et aux intérêts et à la politique des États-Unis dans la région ».
Il quitte l’Iran en 2008, soi-disant pour poursuivre ses études, d’abord en France, puis aux États-Unis. L’article n’indique pas s’il a joué un certain rôle dans le mouvement de protestation qui a frappé l’Iran au lendemain de la rélection de Mahmoud Ahmadinejad.
Depuis son arrivée aux États-Unis, il n’a cessé de préconiser des sanctions économiques et la guerre contre l’Iran.
En 2011, il a écrit une lettre au président Barak Obama dans laquelle il compare l’expérience nucléaire iranienne à celle de la Corée du nord, prétendant que l’Iran finira tôt ou tard à développer l’arme atomique.
Il a même menti sur le contenu du rapport de l’AIEA sur ce programme, lui attribuant d’avoir conclu que les efforts déterminés du gouvernement [iranien] pour dévier son programme nucléaire vers un programme militaire ont atteint un stade décisif .
Avant l’accord iranien, il ne cessait de répéter que l’Iran avait un programme nucléaire militaire et qu’une confrontation militaire était inévitable.
Sa campagne de mensonge et d’incitation à la guerre a été réduite au silence après sa signature. Elle a repris de plus bel après l’élection de Donald Trump en 2016.
Depuis que ce dernier s’est désisté à faire la guerre à l’Iran, Ghasseminejaf a changé de ton, et il prone le renversement du pouvoir en Iran par la nation iranienne, tout en poussant Washington a suivre une igne encore plus dure.
Selon l’article, Ghasseminejad a également été lié à un projet de propagande probablement illégal, financé par le département d’État américain, dont l’objectif est d’attaquer des individus et des groupes iraniens et irano-américains aux États-Unis opposés à la politique agressive contre l’Iran.
L’une de ses responsables du projet, Mariam Memarsadeghi, une activiste irano-américainel attaquent les Iraniens qui s’opposent à la confrontation avec l’Iran, ne cache pas qu’elle souhaite une guerre contre l’Iran. Elle soutient que « la guerre est un prélude à la paix ».