Le chef des Gardiens de la révolution, l’armée d’élites iranienne, a prévenu ce samedi 20 septembre que tout pays qui attaque la République islamique d’Iran verrait son territoire devenir « le principal champ de bataille » du conflit.
« Quiconque veut que sa terre devienne le principal champ de bataille, allez-y », a dit le général de division Hossein Salami en conférence de presse à Téhéran.
« Nous ne permettrons jamais qu’une guerre empiète sur le territoire de l’Iran », a-t-il ajouté, à l’inauguration d’une exposition au Musée de la Défense sacrée et de la Révolution islamique.
Elle est dédiée cette année aux drones américains et autres capturés sur son territoire.
Le vendredi, le conseiller militaire du guide suprême l’imam Ali Khamenei avait averti qu’en cas d’attaque, l’Iran répondrait «de la Méditerranée jusqu’à la mer Rouge et à l’océan Indien en cas de complots réalisés par les États-Unis», indique l’agence IRNA.
«Si les Américains pensent à quelques complots que ce soient, la nation iranienne y répondra de la Méditerranée jusqu’à la mer Rouge et à l’océan Indien», a déclaré Yahya Rahim Safavi, le 20 septembre, cité par l’Agence de presse de la République islamique (IRNA).
«Le Président américain fera face au même sort que les six Présidents [américains, ndlr] précédents qui n’ont pas réussi à imposer leur volonté politique à la nation iranienne, et Trump rejoindra l’Histoire avec le même désir», a ajouté cet ancien commandant du corps des Gardiens de la révolution islamique.
Ces deux déclarations interviennent après l’annonce par les Etats-Unis de l’envoi de renforts militaires dans le Golfe, après des attaques contre des installations pétrolières en Arabie saoudite, revendiquées par l’organisation yéménite Ansarullah mais attribuées à l’Iran par Ryad et Washington. Des attaques, qui ont réduit de moitié la production de pétrole saoudienne.
« A la demande de l’Arabie saoudite et des Emirats arabes Unis, le président a approuvé le déploiement de forces américaines, qui seront défensives par nature, et principalement axées sur les forces aériennes et la défense antimissile », a annoncé le vendredi 20 septembre le ministre américain de la Défense Mark Esper.
Rappelant la destruction en juin d’un drone américain par les forces iraniennes, après la saisie par l’Iran d’un pétrolier britannique, M. Esper a estimé que les attaques du 14 septembre contre deux installations pétrolières en Arabie saoudite « représent(ai)ent une escalade spectaculaire de l’agression iranienne ».
« C’est une première mesure que nous prenons en réponse à ces attaques », a ajouté M. Esper au cours d’une conférence de presse. « Nous pensons que ce sera suffisant mais cela ne veut pas dire qu’il ne puisse pas y avoir de déploiement supplémentaire selon la situation ».
Le nombre exact des troupes et le type d’équipement envoyés en renfort n’ont pas encore été décidés, mais il s’agira d’un déploiement « modéré », qui ne se comptera pas en milliers, a précisé le chef d’état-major américain, le général Joe Dunford.
Sources: Al-Manar; AFP; Sputnik