Suite à une fuite d’information de la toute récente réunion du cabinet israélien, les médias réaffirment que Tel-Aviv n’est pas prêt à contrer les plus nouveaux missiles de croisière iraniens et qu’il craint que l’Iran ne tire un missile de haute précision vers le réacteur nucléaire de Dimona ou d’autres installations infrastructurelles d’Israël.
Le ministre israélien de l’Intégration, Yoav Galant, a déclaré que l’Iran pourrait utiliser une combinaison de missiles de croisière et de drones perfectionnés pour attaquer Israël, de la même manière qu’il a attaqué -selon lui- les champs de pétrole saoudiens le mois dernier.
Galant a notamment participé au cabinet de sécurité qui s’est réuni le dimanche 6 octobre pour évoquer la menace iranienne, et la modernisation du système de défense aérienne d’Israël contre une telle attaque.
Galant a souligné que si l’Iran peut « tirer dans une direction [sur l’Arabie saoudite] à des centaines de kilomètres de distance », il peut également « tirer dans une autre direction [sur Israël].
« Les menaces iraniennes contre Israël doivent être prises très au sérieux », a déclaré Galant, qui a prétendu que l’attaque contre l’Arabie saoudite reposait sur des projectiles volant à basse altitude qui n’étaient pas détectés, représentant une nouvelle phase de guerre dans la région.
Pour sa part, Yoni Ben-Menachem, un journaliste de Kol Israel [La voix d’Israël, NDLR], a confié à l’agence de presse russe Sputnik que l’impuissance d’Israël de contrer une attaque au missile de croisière iranien constituait un important échec politique et stratégique.
« Netanyahu parle de l’achat des systèmes de défense antimissiles au coût faramineux. Mais qu’est-ce qui se passera si Israël fait l’objet d’une attaque ? Je ne préfère rien dire sur l’absence de tout abri au cas où nous serons bombardés. Netanyahu ne pourra rien faire pour nous. Il se peut que les Iraniens impliqués dans le projet balistique de l’Iran lancent une attaque réussie contre Israël », a déclaré Yoni Ben-Menachem.
Dans la foulée, le site web israélien DEBKAfile s’est référé à des sources militaires et de renseignement pour rapporter que l’armée israélienne faisait actuellement face à un important défi : « L’armée israélienne ne sait pas comment intercepter les missiles iraniens et les systèmes radars d’Israël sont incapables de les identifier et de les intercepter ».
Lors de la dernière réunion du cabinet israélien, tenue le dimanche 6 octobre, le Premier ministre du régime israélien, Benjamin Netanyahu a proposé la mise en place d’un système de défense antiaérien de grande ampleur pour contrer les missiles de croisière iraniens.
DEBKAfile a ensuite attribué la récente attaque au drone contre les installations pétrolières d’Aramco à l’Iran et aux missiles de fabrication iranienne.
« Le plus grand défi auquel fait face Israël est comment surmonter l’incapacité des radars terrestres, maritimes, aériens ou satellitaires américains et israéliens d’identifier les missiles qui ont été tirés en direction des installations pétrolières saoudiennes. Personne n’a pu prévoir cet incident », indique DEBKAfile.
Devant des législateurs israéliens, Benjamin Netanyahu a récemment réclamé un budget de plusieurs millions de dollars pour pouvoir confronter l’Iran qu’il a qualifié du « grand défi » du régime sur un plan sécuritaire.
Le quotidien américain, The National Interest s’est récemment penché, dans un article, sur l’incapacité de la DCA israélienne à intercepter les missiles et notamment l’inefficacité du Dôme de fer lors de la guerre de Gaza de 2014.
« Outre des problèmes techniques, le système de défense antimissile israélien souffre également de limites opérationnelles », a écrit le magazine américain, The National Interest.
« Tout comme se sont rendu compte cette dernière décennie les ennemis d’Israël, le plus performant système antimissile de ce régime est incapable de faire face aux attaques massives », a ajouté le quotidien.
Source: PressTV