Washington a appelé, le mercredi 23 octobre, les dirigeants libanais à répondre aux demandes « légitimes » de la population qui manifeste en masse depuis plus d’une semaine contre la corruption du gouvernement.
Les Etats-Unis « sont prêts à aider le gouvernement libanais » à prendre des mesures, a déclaré David Schenker, en charge du Moyen-Orient au département d’Etat, qui s’est abstenu de commenter le plan de réformes économiques présenté par le Premier ministre Saad Hariri.
L’étincelle de la contestation populaire a été l’annonce impromptue le 17 octobre d’une nouvelle taxe, sur les appels via la messagerie WhatsApp. L’impôt de trop qui a fait exploser la colère dans un pays où des besoins élémentaires, comme l’eau, l’électricité et l’accès universel aux soins, ne sont pas assurés 30 ans après la fin de la guerre civile (1975-1990).
Il convient de noter que certaines parties libanaises impliquées dans la corruption et soutenues par les Etats Unis ont exploité les douleurs de la population pour appeler à la chute du régime.
L’armée libanaise demande aux protestataires de ne pas bloquer les routes
Entre-temps, l’armée libanaise a exprimé son soutien à des centaines de milliers de manifestants qui sont descendus dans la rue, rappelant toutefois qu’elle s’oppose au blocage des routes par les protestataires.
« L’armée est à vos côtés et sait que vos revendications sont justes », a déclaré l’armée libanaise dans son communiqué, cité par le site d’information El-Nashra.
« L’armée s’est engagée à soutenir la liberté d’expression et les manifestations pacifiques, mais elle est contre le blocage des routes car cela entraverait l’approvisionnement des produits de première nécessité », peut-on lire dans le communiqué de l’armée libanaise.
« Nous gardons les voies ouvertes pour assurer l’approvisionnement des produits à tous les citoyens, notamment en ce qui concerne la nourriture, le carburant, les médicaments et autres produits de première nécessité », indique le communiqué.
Sources: AFP + PressTV