Pour la première fois depuis l’éclatement des manifestations en Irak, l’entité sioniste s’est exprimé sur ces évènements pour accuser l’Iran.
Par la voix de son ministre des Affaires étrangères israélien, elle a accusé le Corps des gardiens de la révolution en Iran de diriger les actions de violences qui ont émaillé ce mouvement de contestation et de tuer les manifestants.
« Nous sympathisons avec la lutte du peuple irakien pour la liberté et une vie digne et nous condamnons fermement les actes de répression et d’assassinats des manifestants sous la direction de Qassem Souleimani et des gardiens de la révolution iranienne », a tweeté Israel Katz.
Et de poursuivre : « le peuple irakien est un peuple digne qui a une histoire victorieuse, comme en témoignent de nombreux juifs d’Irak qui gardent encore de bons souvenirs de leur vie commune en Irak ».
Les propos du chef de la diplomatie israélienne accréditent la thèse de l’un chef des Hachd al-Chaabi, cheikh Qaïs al-Khazaali, qui a accusé le Mossad d’œuvrer de concert avec l’un des présidents du pays et des chefs militaires dans un complot contre son pays afin de l’entrainer vers un conflit fratricide.
Quelques jours après l’éclatement des manifestations en Irak, pour protester contre la corruption qui sévit dans ce pays et réclamer l’amélioration du niveau de vie et des emplois pour les jeunes chômeurs, toute une campagne s’est mise en place pour réorienter ses objectifs. Le mouvement de protestation a alors été marqué par des scènes durant lesquelles les manifestants accusaient l’Iran et lui attribuaient les maux dont souffre l’Irak. Certains manifestants se sont mis à scander comme slogans « l’Iran dehors ». Des rumeurs d’origine inconnue postées sur les réseaux sociaux ont accusé des snipers iraniens de tuer les manifestants irakiens.
Plusieurs fois, les représentations diplomatiques iraniennes étaient prises pour cibles. La dernière attaque a eu lieu dans la nuit de dimanche à lundi, lorsque des fauteurs de trouble ont tenté d’incendier le consulat de l’Iran dans la ville sainte de Karbala, déployant des drapeaux irakiens sur son mur, sur lesquels ils ont écrit « Kerbala libre, Iran dehors ». Selon le correspondant de la télévision iranienne arabophone al-Alam, citant des habitants du quartier où se trouve le bâtiment du consulat attaqué, ses attaquants étaient venus à bord d’un bus, puis sont descendus et se sont mis à l’incendier. Les forces de l’ordre sont toujours à leur recherche dans les quartiers avoisinants.
En même temps, en plein dans les manifestations, des bureaux et des sièges du Hachd al-Chaabi, groupes de mobilisation formés de volontaires qui ont combattu Daech avec l’aide de l’Iran, faisaient l’objet d’attaques terroristes. Ils avaient quelque mois plus tôt été victimes d’attaques perpétrées par des drones israéliens soupçonnés d’avoir été envoyés depuis les bases américaines.
Pour de nombreux observateurs, la campagne israélienne contre l’Iran et le chef emblématique de ses Gardiens de la révolution n’a rien de nouveau. Selon le site des renseignements Intelligence on line, le Mossad et le renseignement militaire israélien Aman ont reconnu avoir mené pendant ces trois dernières années une campagne médiatique destinée à saper le statut du général Qassem Souleimani.
Source: Divers