Un parlementaire syrien a révélé les causes pour lesquelles la délégation syrienne officielle a quitté la deuxième session des négociations de la commission constitutionnelle qui devaient se tenir le lundi 25 novembre à Genève, sous le parrainage des Nations Unies, avec la participation des membres de l’opposition syrienne.
« L’opposition syrienne voudrait une constitution préparée d’avance à l’instar de celle que Paul Bremer avait apportée avec lui lors de l’invasion de l’Irak», a révélé Mohamad Maher, selon l’agence russe Sputnik.
Selon lui, « ce système politique est la cause des ravages sur la scène irakienne jusqu’à aujourd’hui. Parce qu’il a divisé la société en communautés et factions ».
Le député syrien a précisé la pomme de discorde principale entre entre les deux délégations syriennes. « L’opposition voudrait un régime ‘parlementaire libre’ alors que le gouvernement insiste sur un régime parlementaire démocrate semi présidentiel ».
Selon lui, une autre divergence porte sur le nom de l’Etat syrien.
« La délégation du gouvernement insiste pour que ce soit ‘la République arabe syrienne’ alors que l’opposition voudrait que ce soit ‘la république syrienne’ », a poursuivi le député syrien.
« Nous voulons une constitution qui soit l’incarnation de l’unité nationale, où la citoyenneté est la référence sans vouloir distinguer les fils de la patrie », a-t-il insisté.
Toujours selon le parlementaire syrien, la délégation de l’opposition syrienne est arrivée à Genève avec « un projet préparé d’avance, qui n’est pas du tout dans l’intérêt de la Syrie ».
« Nous avions pourtant convenu lors de la première session des négociations qu’il devrait y avoir un dialogue dans le cadre de l’intérêt national syrien, sans agenda étranger », a-t-il assuré.