Le chef de la force aérospatiale au sein du Corps de gardiens de la révolution islamique, armée idéologique de l’Iran a démenti les allégations du président américain Donald Trump selon lesquelles il n’y a pas eu de victimes lors de l’attaque lancée contre deux bases américaines en Irak, pour venger l’assassinat du chef de la force al-Quds le général Qassem Soleimani.
« 9 avions américains ont évacué les blessés de la base Aïn al-Assad en direction d’Israël et de la Jordanie et vers l’un des hôpitaux de Bagdad », a assuré le général Amir-Ali Hajizadeh lors d’un point de presse organisé ce jeudi 9 janvier à Téhéran.
Il a ajouté : « Lors de l’opération, nous nous attendions à une riposte américaine et nous étions prêts à une guerre globale. Ce que Trump a dit n’est que baliverne, les Américains auraient pu bombarder l’Iran. Mais ils mettent l’accent sur les médias. Nous n’avons jamais entendu parler d’une attaque contre des bases américaines sans riposte américaine depuis la seconde guerre mondiale ».
Détaillant les acquis de l’attaque iranienne, M. Hajizadeh a affirmé que l’Iran a mis fin à l’équation de terreur que les Américains imposaient dans la région.
« C’est la présence des Etats-Unis dans la région qui est désormais en danger. Je les appelle à tirer les leçons de ce qui s’est passé et à quitter volontairement la région », a-t-il averti.
Sur les tirs qui ont visé la mase américaine Aïn al-Assad, située dans la région d’al-Anbar, non loin de la frontière avec la Syrie, il a expliqué :
« Nous avons décidé de viser la plus grande base américaine et la plus éloignée des frontières iraniennes… Nous avons frappé avec nos missiles les endroits où les hélicoptères de combat sont stationnés. Nous aurions pu viser les sièges de repos des forces américaines dans la base mais nous avons évité cela ».
Et de souligner : « Notre but consistait à détruire le centre de commandement dans la base et c’est ce qui est bien visible dans les photos. »
« Nous voulions aussi semer la panique chez les forces américaines… les Américains s’attendaient à une gifle. Et lorsqu’ils l’ont reçu ils se sont apaisés », a-t-il signifié.
Dans sa conférence de presse, M. Hajizadeh s’est adressé aux pays du Golfe.
« Je dis aux pays qui surplombent le Golfe persique que les Etats-Unis n’ont pas bronché pour vous venir en secours et les forces américaines finiront tôt ou tard par quitter la région. Le front de la résistance va expulser les forces américaines de la région », a-t-il dit.
Le chef du CGRI a réitéré que cette attaque n’est qu’une première réaction et « la prochaine riposte ne sera pas une simple gifle mais une démarche qui puisse bouleverser la situation dans toute la région ».